Des températures printanières, des individus poilus de 40 à 50 cm de long se déplaçant en file indienne le long du tronc de chêne… les processions de chenilles de Processionnaires du chêne commencent.
Les Processionnaires du chêne ( Thaumetopoea processionea) sont très urticantes et potentiellement nocives d’avril à juillet. Les soies urticantes que l’on retrouve sur les chenilles, dans les cocons et dans les nids sont dangereuses pour l’Homme et les animaux domestiques. Elles se déplacent également en procession, la nuit, lorsqu’elles quittent leur nid pour se nourrir sur le feuillage. A la différence de celles du pin, elles forment leur nid sur les troncs et les grosses branches des chênes et ne descendent pas le long des troncs pour s’enterrer car elles forment leur chrysalide sur l’arbre.
Quels risques ?
Les poils urticants que l’on retrouve sur les chenilles (même mortes) et dans les nids (même vides) sont dangereux pour l’Homme et les animaux domestiques. Ils peuvent provoquer diverses réactions : irritations des voies respiratoires, éruptions avec démangeaisons, conjonctivites, inflammation des muqueuses (langue animaux).
Les poils sont très volatiles et peuvent facilement s’accrocher sur les vêtements ou cheveux et sur les poils des animaux tout en gardant leur potentiel urticant, et ce même durant plusieurs années.
Pour se protéger ?
Portez des vêtements longs, rincez vos vêtements et cheveux ainsi que les poils de vos animaux en rentrant de balades. Évitez les zones à risque durant la période de présence des chenilles. Lors d’un de vos balades sous des chênes, repérez rapidement ces masses de chenilles sur l’écorce, avec ou sans cocons, pour mieux vous en éloigner.
Signalez-les !
Ouverte aux citoyens, collectivités et professionnels, elle permet de déclarer facilement, sans connexion, la présence de ces insectes urticants en les géolocalisant et d’accéder à une cartographie interactive centralisée des signalements.
L’objectif est qu’à terme, chaque signalement soit analysé par un référent local, afin d’évaluer la priorité d’une intervention et de définir la meilleure stratégie : destruction d’un nid si nécessaire, actions préventives ou simple suivi.
Les signalements jouent également un rôle clé dans l’amélioration des connaissances scientifiques, en affinant l’aire de répartition des populations de chenilles processionnaires et en analysant l’impact des changements climatiques sur leur propagation.
Piloté par l’Observatoire des chenilles processionnaires – FREDON France, ce dispositif repose sur une mobilisation collective et s’inscrit dans une démarche de gestion raisonnée, et non d’éradication, de ces espèces.
Pour en savoir plus : chenille-risque.info