Pour la sixième édition de son festival « En voie d’illumination », le Muséum national d’Histoire naturelle vous invite à se mettre dans la peau de véritables paléontologues, à la découverte de la biodiversité du Jurassique. Un extraordinaire voyage dans le temps de 200 millions d’années (MA) vous emportera des grandes profondeurs de l’océan aux milieux marécageux en passant par des vallées verdoyantes… au cœur de l’Ère des reptiles.
Durant le Jurassique (de -201 à -145 MA), la “Pangée” (ce super continent qui rassemblait la quasi-totalité des terres émergées) n’existe plus : les continents poursuivent leur séparation et leur éloignement. Alors que la plupart des organismes marins profitent de l’ouverture des voies maritimes pour se disperser sur toute la planète, les ptérosaures commencent à dominer le monde. Les premiers oiseaux apparaissent, les mammifères et les plantes connaissent une forte diversification.
“Jurassique en voie d’illumination” donne un aperçu de cette richesse à travers un parcours immersif, mettant en scène des espèces caractéristiques, spectaculaires ou étranges : reptiles marins, dinosaures terrestres et volants à taille réelle et premiers mammifères dont on retrouve de nombreux spécimens fossilisés à la Galerie de Paléontologie et d’Anatomie Comparée du Jardin des Plantes. En effet, la paléontologie est une discipline pour laquelle le Muséum est une référence internationale, tant pour la richesse de ses collections (+ de 10 millions de spécimens) que pour les équipes de son centre de recherche (CR2P).
Une épopée fantastique à la découverte de 5 environnements du Jurassique
Dans le Grand Bleu
Voilà les visiteurs propulsés au Jurassique inférieur (-201 à -175 MA) : l’exploration commence en pleine mer, à environ 300 mètres de profondeur. A cette époque, on n’y croise pas encore de baleines ou de dauphins, mais d’impressionnants reptiles marins. Les plésiosaures au long cou gracieux et les ichthyosaures taillés pour la vitesse nagent aux côtés de lointains cousins des crocodiles. Ce monde est aussi celui des ammonites et bélemnites, abondantes dans les mers du Jurassique, ainsi que de nombreuses espèces de poissons et crustacés. Des microorganismes aux formes étonnantes, les radiolaires, évoluent au gré des courants. Certains animaux peuvent nous paraître familiers, mais les apparences sont parfois trompeuses !
Vingt mille lieues sous les mers
Le périple continue au Jurassique moyen (-175 à -161 MA) dans les profondeurs abyssales de l’océan, où la pression, le froid et les ténèbres sont omniprésents. Cet environnement n’est pourtant pas dépourvu de vie, et on y trouve des animaux adaptés aux conditions extrêmes. Certains, tels que des calamars ou des méduses, produisent leur propre lumière par bioluminescence et d’autres se rassemblent autour de fumeurs noirs, des cheminées hydrothermales d’où s’échappe un fluide pouvant atteindre 400°C.
L’Île mystérieuse
Remontons à la surface : nous voici désormais dans un lagon du Jurassique supérieur, il y a 150 MA. Il fait partie d’un archipel digne des Bahamas qui s’étendait à l’emplacement de notre Europe actuelle. Dans l’eau peu profonde, un monde foisonnant évolue : coraux, rudistes, poulpes, oursins, crustacés, poissons… Sur la terre ferme, on rencontre des dinosaures, qui se sont beaucoup diversifiés pendant le Jurassique. En levant les yeux, on aperçoit aussi les ptérosaures qui dominent alors le ciel mais sont déjà concurrencés par les dinosaures à plumes volants, comme l’archéoptéryx – dont les descendants sont toujours présents parmi nous : les oiseaux !
La Vallée des merveilles
L’exploration continue à l’intérieur des terres, dans une vallée boisée que traverse une rivière. Malheureusement pour les fans de Jurassic Park, un mythe s’effondre : T. rex et tricératops n’existent pas encore au Jurassique supérieur, même si les dinosaures de cette époque sont tout aussi impressionnants. Oublions également la vision de prairies fleuries à l’herbe tendre, car il n’y avait ni fleurs ni herbe ! La diversité de la flore est néanmoins remarquable : on y trouve de nombreuses fougères, cycas et prêles, tandis que les ginkgos et conifères forment la canopée.
Les Habitants du marais
Le voyage prend fin vers -140 MA : le Jurassique cède sa place au Crétacé. La fragmentation des continents entraîne l’apparition de l’Atlantique sud, qui commence à séparer l’Amérique du Sud de l’Afrique. Cette ultime étape amène les visiteurs au cœur d’un marécage de la future France, où s’épanouit une biodiversité qui semble aujourd’hui plutôt exotique. Dans des forêts denses et humides, on y croise alors des crocodiles, tortues, poissons et amphibiens variés, ainsi que des mammifères de petite et moyenne tailles. De grands troupeaux d’ornithomimosaures, surnommés « dinosaures autruches », slaloment entre les turiasaures, des dinosaures géants cousins des diplodocus qui pouvaient atteindre 30 mètres et dépasser les 40 tonnes. C’est en présence de l’un d’entre eux, représenté en taille réelle, que s’achève cette fabuleuse expédition au cœur du Jurassique.
Informations pratiques
Jurassique en voie d’illumination
Jardin des Plantes de Paris
Du mercredi 20 novembre 2024 au dimanche 19 janvier 2025
ACCÈS : Place Valhubert, 75005 Paris / Sortie (nouveau) : 2 rue Buffon, 75005 Paris
HORAIRES
Hors vacances scolaires : ouvert du mercredi au dimanche, de 18h à 22h (dernière entrée 21h)
Vacances scolaires (du 21 décembre 2024 au 5 janvier 2025) : ouvert tous les soirs de 18h à 22h (y compris le 25 décembre, le 31 décembre et le 1er janvier)
Fermeture exceptionnelle le 24 décembre
TARIFS : Billetterie en ligne dès le 15 Octobre 2024 sur illumination-billetterie.mnhn.fr (réservation obligatoire)
Tarif plein : 18€ / Tarif réduit : 15€
Forfait tribu 2 adultes & 2 enfants de moins de 13 ans : 60€
Gratuit pour les moins de 3 ans
Informations et réservations sur jardindesplantesdeparis.fr