Dans le cadre de sa saison culturelle 2024 intitulée « Guerre et paix », l’Établissement public du Château de La Roche-Guyon propose une journée d’étude « Jardins et paysages entre guerre et paix ». Elle explorera, à travers un cycle de conférences, l’Histoire et le présent pour entrevoir les rapports qu’entretiennent les humains avec leur environnement en temps de guerre et l’inscription dans le paysage de la mémoire d’évènements passés en temps de paix. Mais aussi la capacité et la force cicatrisante des destructions que possède la nature après des conflits dévastateurs…
Le territoire, source de conflits et pouvoir de réconciliation
À partir des données offertes par le milieu (géologie, hydro-géographie, topographie, conditions météo ou végétation…), le territoire façonné par les humains, et les paysages qui en résultent, révèlent nos manières d’être sur la planète : s’abriter, circuler, se nourrir, exploiter, s’amuser, créer, etc., mais aussi faire la guerre. Si chaque jardin est le reflet de son époque – des premières parcelles vivrières aux fastueux domaines de château en passant par les jardins modestes ou les parcs publics – il est aussi toujours la résultante de l’appropriation d’un morceau de terre. C’est souvent ce rapport à la propriété qui, lorsqu’elle est convoitée, devient la source de luttes et de guerres pour défendre ou s’accaparer espaces et ressources.
Le territoire entretient des relations intimes et réciproques avec la guerre et la paix. L’Art de la guerre, l’Art des jardins, la célébration de la paix sont eux aussi empreints d’échanges mutuels. Les plantes, qui ont précédé la vie animale, nous ont toujours accompagnés pour nous nourrir, nous abriter, nous soigner, nous habiller, nous mobiliser… Si elles peuvent faire partie des ressources convoitées par les humains et être à l’origine de conflits, elles ont parfois un pouvoir de réconciliation et de pacification. Bien qu’étant le théâtre de multiples luttes à la vie à la mort entre espèces végétales et animales, jardins et paysages nous renvoient généralement, in fine, une impression d’apaisement et de sérénité.
Quelques thèmes abordés lors de cette journée
Histoire des paysages et jardins en lien avec les guerres et le pouvoir, récits de luttes non violentes autour des jardins ou des terres agricoles, visite naturaliste pour observer les « rapports de forces » entre les êtres vivants du potager…
Journée conçue par Emmanuelle Bouffé, jardinière-paysagiste et Antoine Quenardel, paysagiste.
Avec la participation de Gaby Bonnefille, jardinier et ingénieur paysagiste, Bertrand Le Boudec, architecte et enseignant-chercheur, Gilles Carcassès, ingénieur agronome bénévole à l’OPIE, Adeline Caron, scénographe et autrice d’une étude sur la forêt de Verdun, Charlotte Fauve, ingénieure paysagiste et journaliste, Miguel Georgieff, paysagiste et co-fondateur du collectif Coloco, Stéphane Tonnelat, chargé de recherche au CNRS, et Isabelle Warmoes, conservatrice du patrimoine, directrice par intérim du musée des Plans-Reliefs.
Informations pratiques
1, rue de l’Audience
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