Il y a trois ans, j’ai acheté un petit pot de canne de Provence naine, Arundo donax ‘Variegata Compact Elle’. Le côté nain est relatif, car les pousses ont atteint 1,50m de hauteur. Et la vigueur de cette variété est impressionnante, au point de déformer le pot en résine synthétique et de commencer à le faire éclater. Ce printemps, une division et un rempotage s’imposaient… Mais quelle galère !
J’entends souvent dire que les plantes vivaces, c’est beaucoup moins de travail que les fleurs annuelles. Quand elles sont cultivées en pot ou en jardinière, ce n’est pas vrai, car chaque année, il faut nettoyer les feuillages desséchés, changer partiellement la terre du contenant pour ajouter du compost et des engrais organiques nécessaires pour assurer une bonne croissance la deuxième ou troisième année de culture. Et il faut contenir les végétaux qui deviennent trop envahissants. Je reviendrai sur ce dernier point, car j’ai des exemples de jolies pestes végétales à ne pas mettre dans un jardin sans avoir au préalable bien délimité l’emplacement réservé pour ces belles traçantes.
De plus, certaines plantes vigoureuses forment très vite un réseau dense de racines qui colonise toute la terre. Et il faut alors arroser plus souvent pour garder la plante en bon état.
Après deux ou trois années de culture, il faut envisager la division de ces plantes et ce n’est pas une opération facile quand l’espèce a poussé avec vigueur.
L’année dernière, je n’ai pas voulu diviser ma canne de Provence, mais cette année, c’était obligatoire car le contenant très déformé commençait à se fracturer. Et je ne pouvais plus changer la terre en surface, ni apporter du compost et un engrais organique (mélange de corne torréfiée et de sang desséché). La photo ci-dessus montre les pousses emmêlées qui ont pris la forme de la potée arrondie. Les rhizomes sont très durs à découper. Sans hache, j’ai utilisé un couteau scie et un sécateur puissant. Mais il aurait plutôt fallu une scie tellement la souche est robuste.
J’ai éliminé les racines et les vieilles cannes desséchées, ainsi que toute la terre usagée. Je me suis battu avec cette touffe imposante pendant une bonne demi-heure avant de pouvoir la replanter dans une grande jardinière.
Qui a dit que le jardinage sur balcon était de tout repos ?
Pas moi !
eh oui j’ai connu ça en pleine terre avec un amas de bambous aux racines inextricables . J’ai cassé mon manche de pioche en essayant de le diviser
Finalement c’est un jardinier appelé à la rescousse qui a réussi à l’extirper avec une pioche au manche très solide , en résine il me semble