Silo à compost, La Petite Ceinture du 20e, Paris 20e (75)

Pas de silo à compost trop aéré

Silo à compost, La Petite Ceinture du 20e, Paris 20e (75)

Le recyclage des déchets verts dans les jardins est une bonne chose et devrait même devenir systématique. Mais pour réussir le compostage des matières organiques récupérées tout au long de l’année, il faut respecter quelques règles simples, notamment de bien choisir le silo ou bac à compost quand on souhaite en utiliser un.

Silo à compost, La Petite Ceinture du 20e, Paris 20e (75)

Celui-ci photographié dans un jardin parisien de la Petite Ceinture (Paris 20e) a des planches beaucoup trop espacées, qui laissent les déchets pratiquement en plein air, avec le risque qu’ils se dessèchent trop vite quand le temps est sec et qu’ils se décomposent ensuite beaucoup trop lentement. Ce bac est plutôt un espace de stockage pour accumuler des déchets à utiliser ensuite, après broyage, pour le compostage. Cette dernière étape nécessite un bac beaucoup plus fermé pour maintenir une humidité ambiante assez élevée favorable à une décomposition rapide des déchets végétaux (verts et bruns) soigneusement mélangés.

Il faut aussi qu’une des parois puisse se défaire facilement pour pouvoir mélanger les déchets organiques de temps à autre en remuant tout le tas. Ce sera aussi utile quand le compost sera mûr pour pouvoir le récupérer et l’utiliser.

Ce type de bac composé souvent de matériaux de récupération peut-être amélioré en ajoutant un grillage à poule à l’intérieur des parois, avec une doublure de feutre en non tissé par exemple. Et le fond du bac doit toucher le sol, avec un fond grillagé. Pas besoin de le surélever, car l’air qui passe en dessous fait trop sécher les déchets alors que ces derniers devraient rester suffisamment humides pour se décomposer.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 2 commentaires

  1. jpp

    Sur l’exemple en question on peut se demander s’il y eu à un moment donné des déchets verts . Je ne pense pas que l’aération soit une mauvaise chose : le compostage est une décomposition aérobie (en présence d’oxygène). Par contre, il faut aussi de l’eau : si l’eau du ciel ne suffit pas,je n’hésite pas à arroser. Mais je couvre, s’il pleut trop évidemment. Bref, ce qui me paraît important, c’est la maintenance et le maintien d’un certain équilibre.

  2. nanou

    ce qui me frappe surtout c’est que les déchets ont été mis en tas , sans être hachés à la main ou à la tondeuse . Le fait que ce bac à déchets soit très aéré a peu d’importance . Avant que les composteurs existent , on mettait par terre en tas le déchets , on appelait ça chez moi le ” fumier ” au fond du jardin et il se décomposait assez vite , pourvu qu’il soit de temps en temps arrosé .

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