À l’occasion de la « Journée Mondiale de la Santé » qui aura lieu le 7 avril 2019, l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) rappelle que la végétalisation urbaine doit être une priorité pour améliorer la qualité de vie et la santé des citadins français. Chaque année en Europe, la pollution de l’air occasionne près de 500 000 décès et est devenue la première cause environnementale de décès prématurés en France (estimés à 67 000 morts par an).
Particules fines, poussières et gaz, une fois rejetés dans l’air, forment de véritables nuages toxiques au cœur des villes. La présence du végétal en milieu urbain agit durablement contre cette pollution atmosphérique. Une récente étude menée pour l’Unep – Les Entreprises du Paysage par le cabinet Asterès révèle ainsi que les grands arbres peuvent retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 par an et 20 kg de poussière, soit l’équivalent de 600 km de trajet pour un Airbus A320. Ainsi, selon l’étude « Planting Healthy Air » de l’ONG Nature Conservancy, en investissant seulement 3,6 € par habitant dans la plantation d’arbres, les villes pourraient sauver entre 11 000 et 37 000 vies par an, en réduisant la pollution de l’air !
En outre, la minéralisation artificielle des villes retient la chaleur en journée pour la restituer la nuit. Cela se traduit par des pics de chaleur en comparaison aux campagnes environnantes : l’effet des îlots de chaleur urbains accroît les températures de 2,5°C en moyenne. Des écarts allant jusqu’à 8,4°C ont même pu être constatés entre Paris et Melun lors de la canicule en août 2012 !
En atténuant l’effet de ces îlots de chaleur urbains, les espaces verts permettent de limiter les besoins en climatisation pour les bâtiments collectifs proches (mairies, écoles, bibliothèques…). Une étude réalisée dans la ville de Montréal au Québec a ainsi révélé que la végétalisation des toitures permettait de diviser pratiquement par deux la consommation d’énergie (de 38 % pour les toitures non irriguées et de 47 % pour celles irriguées).
– 23 % d’asthme grâce aux espaces verts
Souffle court, maux de gorge, toux… la pollution impacte gravement la santé. Favoriser un air sain grâce au verdissement du cadre de vie des citadins est donc indispensable. De plus, au-delà des aspects respiratoires, la végétalisation des milieux urbains a de nombreux effets positifs sur la santé : vivre à proximité des espaces verts réduit la prévalence de nombreuses maladies telles que l’anxiété, la dépression ou encore l’asthme. Ainsi, augmenter le nombre d’espaces verts de 10 % dans les villes permettrait de réduire les dépenses de santé de 94 millions d’euros, en diminuant la prévalence de l’asthme et de l’hypertension (respectivement 56 et 38 millions d’euros d’économies pour ces deux maladies).
« Les bienfaits du végétal contre la pollution sont établis scientifiquement. Aujourd’hui, la végétalisation des villes fait l’objet d’une demande croissante de la part des citoyens mais également des collectivités qui font régulièrement appel au « savoir-vert » des entreprises du paysage. Nous accompagnons ces villes dans leur développement avec une démarche écologique et responsable, avec pour objectif que chaque habitant dispose d’un jardin à moins de 300 mètres de chez soi, comme le recommande de l’Agence Européenne de l’Environnement. » commente Catherine Muller, Présidente de l’Union Nationale des Entreprises du Paysage.
Avec ses moyens modestes, et beaucoup d’huile de coude, le cantonnier d’antan était bien plus utile et moins néfaste que ces moyens mécaniques disproportionnés.
Je constate vers chez moi des équipes qui interviennent plusieurs fois au cours de l’année dont une fois au moins totalement inutile. Bien sur si on pousse la réflexion ce devrait faire des emplois en moins si on rationalise les tontes mais on pourrait utiliser ces moyens humains à planter au lieu de rogner continuellement.
Il y a une trentaine d’années au moins un petit journal des Ardennes ” écolo ” pointaient les tontes abusives sur les talus alors que certains oiseaux y nichent au printemps et de dénoncer par la même occasion des équipements couteux, trop importants en taille que l’on fait tourner pour justifier et amortir les achats…
On marche sur la tête dans ce domaine et ça ne s’arrête depuis des décennies. Par contre les ordures balancées par des indélicats restant souvent sur place après le départ des engins… .
Judicieuse remarque de Josette !
L’UNEP surfe sur le besoin de végétation. C’est bien. Mais juqu’à présent quelle végétalisation nous ont-ils proposé ?
Cela me parait évident. En attendant la biodiversité est bien mise à mal en Bourgogne; Hier vers Château-Chinon j’ai vu un énorme tracteur qui rasait les talus
mais il n’y avait rien à ôter !
C’était presque comique de voir l’agent à l’oeuvre alors que la végétation avait déjà subi des tontes, des coupes, à l’automne ; il n’y avait que la terre à racler !
J’ai connu ces talus avec de la bruyère….Même chose vers chez moi, région de Nevers, les talus constamment passés à la moulinette…
Mais quand donc les autorités vont-elles se réveiller ? Ohé, les préfets, temps de vous réveiller, d’arrêter le carnage …
Ce regain malfaisant est certainement du à la mise en commun des moyens alors on utilise comme on peut les équipements très souvent surdimmentionnés.