Objectif zéro pesticide en Île-de-France : une trop lente amélioration des pratiques

Objectif zéro pesticide en Île-de-France : une trop lente amélioration des pratiques

À l’occasion de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Natureparif, l’agence pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, publie une nouvelle livraison de son indicateur “Objectif zéro pesticide”, état des lieux de l’usage des pesticides par les collectivités franciliennes.

Logo NatureparifSeules 232 communes d’Île-de-France n’utilisent plus de pesticides sur leurs espaces. Celles qui en utilisent encore ont tendance à réduire leurs usages, mais beaucoup semblent enfreindre la loi en utilisant des produits interdits ou ne respectant pas les modalités d’application. (Ne sont pas concernés par cette enquête : les produits phytosanitaires ou biocides d’origine naturelle non classés “N – Dangereux pour l’environnement” et les traitements obligatoires imposés par un arrêté préfectoral)

Graphique, répartition des collectivités par catégories d'usage18% des communes d’Île-de-France n’utilisent plus aucun pesticide, et ce sur l’ensemble de leurs espaces.

Cartographie Zéro Pesticide, Indicateur IDF, mars 2016, niveau d'usage des pesticides des communes et départements franciliens
Si une très large majorité d’entre elles (84% des communes renseignées) déclarent ne pas en utiliser sur leurs espaces verts, un travail important reste toutefois à réaliser sur la voirie où 47% des communes renseignées utilisent encore le désherbage chimique.

Parmi les espaces dits “à contraintes”, les cimetières demeurent les espaces où l’usage des pesticides est le plus courant : 69% de communes renseignées y utilisent des pesticides.
Graphique, proportion de collectivités utilisant ou non des pesticides par type d'espacesPour les départements, la Seine-Saint-Denis et le Val d’Oise affichent zéro pesticide.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cette publication a un commentaire

  1. jpp

    Les jardiniers amateurs ont servi de boucs émissaires en matière de pesticides et sont pointés comme les plus gros utilisateurs. On n’a jamais dit si ces jardiniers incluent les tondeurs de pelouse à raz mais je pense qu’il faudrait chercher de ce côté là. En tout cas les grandes fédérations , la SNHF, etc…ont opéré un tournant rapide comme en témoigne la lecture de Jardinot. (Jardin du Cheminot. ) Pendant ce temps, l’utilisation de pesticides en agriculture explose. Personne n’a écouté la déjà ancienne mise ne garde du Sénat et tout le monde est au chevet de cette profession sinistrée : mais on voit bien que l’incapacité qu’elle manifeste de remettre ses méthodes en question la conduit droit dans le mur. Les insuffisances du Grenelle de l’Environnement , que je dénonce depuis longtemps, sont patentes.

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