En écho à la COP21, La Villette et ArtCOP21 ont invité l’artiste Michael Pinsky à investir le canal de l’Ourcq avec l’œuvre “L’eau qui dort”, composée de pièces flottantes disposées près de l’une des deux rives au niveau de la Géode.
Les canaux de Paris, voies de communication historiques et durables par essence, sont un lieu d’échange et de ressource clé́ dans notre histoire. Mais cet écosystème, très sensible au climat, est aussi bien souvent le réceptacle des encombrants jetés par les riverains. Décharge invisible qui dissimule notre trop plein d’objets sous ses eaux dormantes. À l’aide d’une équipe de plongeurs et des services des canaux de Paris, l’artiste Michael Pinsky est allé chercher dans les profondeurs des eaux et de l’oubli, les épaves domestiques, dont la communauté s’est débarrassée, pour les exposer à la surface.
Confrontant la société à sa production de déchets, l’artiste Michael Pinsky redonne vie et met en lumière à la surface du canal : vélos, réfrigérateur, caddies, panneaux, à la fois étranges et familiers.
“J’espère trouver des caddies et des vélos. Je ne les nettoie pas, je me contente de les poser sur un tube d’acier en guise d’échafaudage et de les mettre en lumière à la surface. S’il y a de la boue ou de la moisissure, tant mieux : ça permet de voir l’effet du temps.” (Michael Pinsky)
L’installation est accompagnée d’une bande sonore réalisée à partir de ces objets métalliques sortis des eaux. Le public est invité à la télécharger sur son téléphone et à l’écouter à proximité de l’œuvre. Le son des objets, utilisés comme de véritables instruments, provoque une vague de vibrations qui résonne dans le corps des spectateurs. Cette partition musicale sonore est créée en atelier avec des groupes d’adolescents vivants à proximité du parc et ce, dans le cadre de la démarche de médiation initiée par La Villette. L’œuvre agit positivement sur l’environnement en nettoyant le canal au vu et au su des passants interpelés.
Avec cette œuvre poétique et pédagogique, Michael Pinsky invite à s’interroger sur les conséquences d’un geste “banal”, celui de jeter, reproduit à l’échelle de la société.
Accès libre
Métro : ligne 5, station Porte de Pantin; ligne 7, station Porte de la Villette.
Tramway : ligne T3B, station Porte de Pantin et/ou Porte de la Villette.
Information au tél. : 01 40 03 75 75.
C’est une bonne idée, d’aller chercher des symboles de consommation et de les exposer.
Il faut prendre conscience de ce qui se passe et faire rentrer ça dans la tête des gens…on va dans le mur !!!!
Mais beaucoup préfère consommer et se faire plaisir plutôt que de réfléchir….
Bonne semaine, @nnie
Je ne trouve pas cela “une oeuvre d’art”!!! Mais si cela peut sensibiliser les personnes qui jettent n’importe quoi,n’importe où, pourquoi pas ???? mais je doute que cela porte beaucoup de conséquences sur la bêtise des gens !!!
Si ça peut faire réfléchir des gens sur le fait de jeter ” ni vu ni connu j’tembrouille” c’est bien. Oeuvre moins présentable en plein jour sans aucun doute.
Si on veut vraiment limiter la consommation il faudrait pouvoir acheter des objets solides et réparables pour les plus gros.
J’en suis à ma 3eme pile électrique en très peu de temps.” Dans le temps” on pouvait garder une pile pendant des décennies. A peine utilisée et déjà le boitier consolidé avec un élastique car ll ne ferme plus. Le Made in China y est pour quelque chose. Les Chinois savent faire aussi très bon mais quand on leur demande des prix à ras du plancher leur fabrication est du même acabit. Ce sont les acheteurs qui sont à blâmer à toujours vouloir plus de bénéfice.
J’ai fait réparer mon lecteur de CD/radio, pour bien plus cher que si j’avais acheté un neuf….
quelle horreur !! comment peut on manquer de poésie à ce point là , la société de consommation a de beaux jours devant elle !