Formation “Produire des fruits biologiques : une stratégie pour capter le marché francilien”

Formation “Produire des fruits biologiques : une stratégie pour capter le marché francilien”

Récolte de pommes, photo ©Jürgen Fälchle / Fotolia
L’Île-de-France perd ses arboriculteurs fruitiers et ses vergers alors que la demande en fruits biologiques est forte dans la région. Projets de conversion, d’installation, de diversification, tous les arboriculteurs présents et futurs sont invités à une formation de 2 jours, les mardi 24 novembre et 1er décembre à Paris.

Logo GAB IdFNombre d’exploitations en déclin depuis les années 80, perte de rentabilité, grignotage des parcelles par l’urbanisation : la production arboricole francilienne, malgré ses atouts en termes de proximité d’un grand bassin de consommation et de qualité de ses produits, rencontre actuellement des difficultés ; elle peine à se maintenir et à attirer les jeunes générations. Ainsi, en 30 ans, l’Île-de-France a perdu 90% de ses arboriculteurs.

Et pourtant la demande en fruits biologiques locaux en Île-de-France est forte :

  • + 219% : c’est la croissance annuelle moyenne des volumes de pommes et poires biologiques commercialisés par Fermes Bio d’Ile de France depuis 2012 à la restauration collective et aux magasins spécialisés franciliens.
  • + 115 hectares de pommiers biologiques et + 180 hectares de poiriers, c’est ce que pourrait absorber la restauration collective francilienne à raisons de 4 pommes et 4 poires bio par convive et par an.

Étant donnée la croissance de la demande de fruits biologiques franciliens en restauration collective et en vente directe (AMAP…), la production biologique peut constituer une réelle opportunité pour les vergers franciliens.

Impossible de produire des fruits bio en étant rentable ?
La formation s’appuiera notamment sur les résultats d’un arboriculteur biologique des Yvelines, exploitant plus de 15 hectares de vergers biologiques en Ile-de-France qui témoignera sur ses pratiques, son parcours de conversion et la rentabilité de son exploitation. Par exemple, saviez-vous que les investissements pour produire des fruits biologiques en Ile-de-France peuvent être subventionnés à hauteur de 60% ?
Projets de conversion, d’installation, de diversification, tous les arboriculteurs présents et futurs sont invités à une formation de 2 jours, les mardi 24 novembre et 1er décembre à Paris.

  • Le 24 novembre, Nathalie Corroyer, chargée de mission arboriculture à la Chambre d’Agriculture de Normandie et Jean-Marc Gaillard, arboriculteur biologique dans les Yvelines partageront leurs connaissances et leurs expériences sur les principes techniques, la réglementation et les aides.
  • Le 1er décembre, le GAB IdF jouera cartes sur table : prix, volumes…, les arboriculteurs auront ainsi une bonne visibilité sur les débouchés des fruits biologiques franciliens. Cette journée comprendra également une visite de cuisine collective qui permettra de mieux connaître le profil de ce type d’acteur.

Logo GAB IdFInscriptions et renseignements auprès d’Alexia Deltreil :
Courriel : [email protected]
Tél. : 06 40 30 01 94.
Attention, cette formation est strictement réservée aux agriculteurs et aux porteurs de projet d’installation.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 2 commentaires

  1. jpp

    Inciter à passer en bio c’est bien. Mais deux problèmes subsistent :
    – l’urbanisation continue encourage les agriculteurs à vendre leurs terres dès que c’est possible pour faire une énorme plus-value
    – les vols (nombreux).
    L’agriculture continue donc à être rejetée de plus en plus loin de Paris (malgré quelques mesures et opérations pilotes).
    Tout ça ne facilite pas des circuits courts qui seuls garantissent que les fruits, bio ou pas bio, arrivent frais et bien mûrs chez le consommateur.

  2. nicole

    eh bien … au milieu de tout un fatras de gentillettes actions “écologiques”, voilà du concret ! partir de l’expérience d’un producteur, ça au moins, ça fait avancer ! il faudrait que ler vergers éxistants, notamment en cueillette libre, s’y mettent aussi !

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