L’Arbre de l’année 2015

Cèdre bleu pleureur de l'Atlas, Cedrus atlantica 'Glauca Pendula', arboretum de la Vallée-aux-Loups, Chatenay-Malabry (92)
Le prix du jury de “l’Arbre de l’Année 2015” a été décerné au grand cèdre bleu pleureur de l’Atlas de l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups à Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine).

La remise du prix s’est déroulée dans le Parc floral de Paris le mercredi 30 septembre dernier, en présence de Georges Feterman, président de l’association A.R.B.R.E.S. et président du jury, Christian Dubreuil, directeur général de l’Office National des Forêts, Olivier Thomas, président de l’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France et d’Éric de Kermel, directeur général de Terre Sauvage.

Il y a 150 ans, un pépiniériste (Pépinières Paillet) planta un cèdre bleu de l’Atlas (Cedrus atlantica ‘Glauca’). D’une des pommes de pin tombées au sol et qui a germé, une mutation est apparue, donnant un caractère pleureur à ce nouvel arbre. C’est l’histoire d’une rencontre, celle en 1890 de ce petit mutant et de Louis-Gustave Croux, des pépinières Croux, plus ancienne entreprise sylvicole au monde. Ce fût le premier individu de la variété à port pleureur qui est encore visible dans l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups, près de la demeure de Châteaubriand. Tous les autres spécimens présents dans le monde sont issus de boutures ou de greffes réalisées à partir de cet exemplaire unique et remarquable.

Cèdre bleu pleureur de l'Atlas, Cedrus atlantica 'Glauca Pendula', arboretum de la Vallée-aux-Loups, Chatenay-Malabry (92)
Au fil des ans, ce cèdre bleu pleureur a étalé ses immenses branches tortueuses en tous sens, avec son feuillage très bleuté en longues pendeloques. Spectaculaire quand on le contemple de loin dans le parc, cet arbre exceptionnel est encore plus surprenant et imposant quand on se promène sous sa ramure. Celle-ci occupe aujourd’hui une surface de 700 m2.

Le prix du public a été décerné au fromager de Saül, en Guyane. Ce grand arbre, situé dans le petit bourg de Saül, domine tel un parasol, la canopée à plus de 60 m de hauteur. Arborant des fleurs blanches groupées à l’extrémité des branches, ses fruits en forme de longues capsules oblongues renferment de nombreuses petites graines noires entourées d’un duvet blanc rappelant le coton. Il constitue un élément paysager structurant du bourg de Saül et la porte d’entrée du Parc national amazonien de Guyane.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 3 commentaires

  1. Josette

    Une vieille connaissance déjà présentée par Alain.il me semble. Il est vraiment stupéfiant.
    Bon choix.

  2. mamiefanfan

    Un arbre magnifique dans un cadre enchanteur. Il mérite bien ce titre !

  3. jpp

    C’est très impressionnant de se trouver sous cet arbre. Encore une fois, on peut visiter à cet endroit non seulement l’ancien parc des pépinières Croux mais aussi la maison et le jardin de Chateaubriand (la Vallée aux loups) et l’Île verte , jardin foisonnant autrefois habité par Fautrier et repris par la municipalité l
    Heureux homme que Marco Martella dont le bureau se trouve par là !

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