Seconde édition des Ateliers d’été de l’Agriculture urbaine et de la biodiversité 2015

Seconde édition des Ateliers d’été de l’Agriculture urbaine et de la biodiversité 2015

Du mardi 30 juin au mercredi 1er juillet 2015, Natureparif, l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, organise les Ateliers d’été de l’agriculture urbaine et de la biodiversité, à Paris et en Île-de-France, à la Halle Pajol dans le 18e arrondissement de Paris.

Logo NatureparifCes ateliers débuteront le 30 juin par une journée en lien avec le lancement de l’Observatoire de l’agriculture urbaine et de la biodiversité en Île-de-France initié par Natureparif. Chercheurs, associations, collectifs d’habitants, entreprises, porteurs de projets, collectivités, etc. débattront autour de quatre tables rondes sur les enjeux entre agriculture urbaine et biodiversité en ville : maintien ou création de corridors écologiques à l’échelle d’un quartier, restauration d’une biodiversité cultivée et de savoir-faire locaux, développement d’habitats favorables pour les espèces locales, et enfin processus écologiques des sols.

Mercredi 1er juillet, plus d’une trentaine de sites seront ouverts à Paris et en Île-de-France pour des visites et ateliers pratiques en lien avec l’agriculture urbaine :  formations au compost, initiations à l’apiculture, fabrication de modules de jardinage, apprentissage des techniques de lasagnes, ateliers autour des semences…, et animations de sciences participatives.

Parmi les temps forts :
Visite et atelier à la Cité de la Mode et du Design, 34 quai d’Austerlitz, Paris 13e, de 10h à 16h (rendez-vous à partir de 10h).
Découverte de la résidence d’agriculture urbaine portée par Vergers Urbains, avec le Collectif Babylone sur le toit de la Cité de la mode et du design : démonstrateur d’agriculture urbaine modulaire, multifonctionnelle et participative sur toiture et terrasses avec potagers, vergers, aquaponie, poulaillers, lombricomposteurs, culture de pleurotes, potagers verticaux, serre connectée, cabane polypode, etc.

Visite et atelier sur le site de l’association Bellastock à l’Île St-Denis, 9 Quai du Châtelier (93) de 14h à 16h (rendez-vous à partir de 14h).
Le site de Bellastock est situé à l’emplacement des anciens entrepôts du Printemps. Présentation des actions en agriculture urbaine et des expérimentations en cours : déconstruction sélective des entrepôts, récupération des sujets végétaux, démarche en permaculture et travail sur la pierre sèche, à base de matériaux de récupération.

La soirée de clôture se déroulera mercredi 1er juillet à La Générale, 14 avenue Parmentier, Paris 11e, à partir de 18h .
18h : présentation du mémoire collectif d’acteurs franciliens de l’agriculture urbaine “Le Paris de l’agriculture urbaine” réalisé pour la consultation parisienne dans le cadre de la modification du Plan local d’urbanisme de la Ville de Paris.
À partir de 20h : soirée festive et repas de clôture “En direct du Perche” à base de produits régionaux du Perche.

L’ensemble du programme, le formulaire d’inscription et toutes les informations pratiques sont sur le site internet de l’évènement : www.agricultureurbaine-idf.fr

Halle Pajol,
20 rue Pajol, Esplanade Nathalie Sarraute, 75018 Paris.
Métro : ligne 12, station Max Dormoy; lignes 2 ou 12, station La Chapelle.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 2 commentaires

  1. Josette

    Etant désormais loin de Paris j’avais commencé par lire en travers la présentation d’Alain mais voyant que Jpp intervenait j’ai tout relu soigneusement. Beaucoup de pertinence donc et toujours en attente des découvertes d’Alain dans la Capitale et ses alentours.

    Laisser d’abord s’épanouir ce qui arrive spontanément et améliorer l’existant ou le balbutiant c’est déjà bien et ne devrait pas coûter cher contrairement aux grands projets.

    Dans mon ancienne ville j’aurais aimé que le parc ne soit pas tondu à ras juste en Juillet quand il y avait au niveau des ruines d’un ancien château plein de jolies fleurs sauvages.

    J’aurais aimé que le petit chemin qui circulait au pied de mon immeuble ne soit pas passé à la débroussailleuse de plus en plus souvent (c’est pourtant joli un pied de carottes sauvages, de mauve !) et les branches des arbustes dépassant des grillages rognées telles des orties. Une incursion à l’intérieur des jardins n’était pas rare, de quoi éviter tout envie à un seringat e se faufiler en dehors…

    Au fil des années le petit chemin qui avait à coup sur du sentir la noisette était de plus en plus un passage en plein soleil sans charme aucun. Pas dit que depuis mon départ il n’ait pas été bitumé.

    La plantation en grande pompe d’un arbre par le nouveau maire dans le parc déjà bien pourvu m’avait laissée de marbre.Il est vrai qu’un photographe était présent pour immortaliser l’événement…

  2. jpp

    En peu de temps, l’agriculture urbaine est devenue un événement majeur de la vie parisienne. NaturParif vient de sortir un livre : Agriculture urbaine : “vers une réconciliation ville-nature ».
    Or, au mieux, ce terme ne recouvre pour l’instant que des activités de jardinage et d’horticulture. Travail militant d’associations telles que Vergers urbains ou de personnalités telles qu’Antoine Lagneau (co-auteur du livre) d’un côté. Vastes opérations de communication de l’autre (l’hôtel du XVème, les fraises des galeries Lafayette).
    Je signerai volontiers le texte qu’un collectif composé de Vergers Urbains, Babylone, Quartiers en Transition, Graine de Jardins et La Générale se propose de soumettre à l’enquête publique pour la révision du plan local d’urbanisme parisien : http://parisagricultureurbaine.wesign.it/fr. Tout en ne me faisant pas d’illusion sur le type d’agriculture urbaine qui va réellement s’installer : vastes usines hydroponiques en périphérie des villes.
    On veut transformer les urbains en campagnards mais les sociologues s’accordent pour dire qu’il n’y a plus de campagnards : le mode de vie urbain est aujourd’hui hégémonique. La réconciliation ville campagne se fait au profit exclusif de la ville.
    Il y a dans ce terme d’agriculture urbaine une grande part de rêve : pas si loin de celui de Marie-Antoinette quand elle jouait à la fermière au Petit Trianon (noter la mode qui fait de l’épouse de Louis XVI une grande héroïne). Il n’est pas interdit de rêver et ce rêve va d’ailleurs réellement remodeler la cité . Sans doute beaucoup plus de vert…dans une ville encore plus dense d’où auront disparu les terrains vagues.
    Notre Alain à nous me semble beaucoup plus lucide. Ses infatigables enquêtes montrent que le végétal est plus présent dans Paris qu’on ne l’imagine. La ville n’arrive pas à effacer la nature sur laquelle elle s’installe. Il n’y a pas à la faire revenir. Mais nous sommes des urbains, trop urbains sans doute mais c’est comme ça.

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