Le match fleurs de printemps, fleurs d’été

Le match fleurs de printemps, fleurs d’été

Viola cornuta, Jardiland, Bonneuil-sur-Marne, mars 2015
Si vous allez faire un tour dans une jardinerie en ce moment, vous allez trouver une belle gamme de fleurs printanières (pensées, pâquerettes, violettes cornues, hellébores, aubriète, etc.) et quelques mètres plus loin un bel assortiment de fleurs d’été (géraniums lierres et zonales, némésias, dimorphotécas, bégonias, etc.). Floraisons printanières ou estivales, cruel dilemme, surtout quand la place et l’argent sont comptés.

Géranium zonale, Jardiland, Bonneuil-sur-Marne, mars 2015
Pour un jardinier novice, ce sont des fleurs, avec le risque de les mélanger n’importe comment et d’être déçu en croyant pouvoir fleurir son coin de jardin jusqu’à la fin de l’été avec toutes ces belles plantes craquantes. Et puis si les températures baissent un peu trop, adieu belles tomates, tendres basilics, jolis bégonias et même robustes géraniums tous droits sortis de serre…

Toutes les saisons se mélangent dans les rayons. Comment voulez-vous que le nouveau jardinier s’y retrouve ?
Quant au jardinier plus averti, il va certainement faire un choix faute de place et/ou d’argent.
Il y a aussi la troisième possibilité, celle que je suis : c’est de ne rien acheter, car les fleurs de printemps me gêneront dans un peu plus d’un mois pour mettre les fleurs d’été. Mon balcon n’est pas extensible ! Et je n’aime pas jeter des fleurs encore belles. Quant aux fleurs d’été, je ne vais surtout pas les acheter maintenant de peur de les voir périr d’une gelée tardive assassine. Mais je risque de ne plus revoir certaines variétés plus tard quand je voudrai les mettre en place.

Mais il en faut pour tous les goûts… et les dégoûts aussi :-)

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 3 commentaires

  1. jpp

    Il y a une raison supplémentaire de ne pas encourager cette gabegie : les conditions de productions de ces plantes sont désastreuses pour la planète et en font des sujets (gavés de pesticides et d’hormones de croissance donc susceptibles d’avoir des maladies “nosocomiales”) inadaptés à nos jardins .
    La solution :
    – limiter ses achats à des pépiniéristes sérieux, bio de préférence;
    – faire ses propres semis et les échanger avec son voisin.

  2. mamiefanfan

    c’est joli a regarder maintenant mais à boycoter car elles ne résisteront pas aux mois frisquets . la patience est la qualité première des jardiniers, aussi il ne faut pas se laisser tenter par des plantes hors saisons et attendre un peu afin de profiter pleinement de ses achats !

  3. nicole

    malheureusement, comme vous le dites Alain, ça ne contribue pas à l’éducation des jardiniers débutants, et ça contribue aussi à ancrer les plus traditionalistes dans des habitudes pas toujours “bonnes” …. évidement, ça fait des sous en plus, toutes ces plantes à peine sorties des serres de cultures et soumises aux gelées blanches …faut les racheter, après !

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