
Dans un marché qu’il convient maintenant d’appeler mature, la reprise des ventes en jardineries n’a pas été au rendez-vous en 2014. Les valeurs d’encaissement toutes taxes comprises, peu représentatives de la réalité des affaires, amènent à étudier les ventes hors taxes.
Ainsi, le chiffre d’affaires hors TVA des jardineries sur l’ensemble de l’année 2014 par rapport à 2013 est en baisse de 0,1%. Dans le détail, les ventes Marché du jardin
baissent de 0,5%. Les végétaux, cœur de métier des jardineries, représentent 53% des ventes du marché du jardin, le reste étant des produits manufacturés liés au jardin. L’Animalerie est à -0,7%. Seul le segment “Maison” (décoration intérieure, produits de Noël, alimentation, etc.) est en croissance de 3,5%, notamment grâce à un très bon mois de novembre 2014.
Du côté des causes, la météo, bien que 2014 ait été l’année la plus chaude depuis 100 ans, est restée éloignée des normales saisonnières, avec un hiver très doux
et un printemps en demi-teinte.
La croissance économique n’a pas non plus été au rendez-vous entraînant une baisse de la consommation des ménages (-0,2% en 2014 selon l’INSEE) suite à la hausse du chômage et des impôts.
Mais l’élément déterminant dans l’absence totale de reprise semble être la hausse des prix liée à la TVA encaissée, passée notamment de 7 à 10% pour les végétaux
et de 7 à 20% pour la vente d’animaux de compagnie.
La Fédération Nationale des Métiers de la Jardinerie ne devrait pas s’étonner de cette évolution,
depuis une bonne dizaine d’année les responsables des différents réseaux de jardineries ont fait un peu n’importe quoi avec pour seule
ambition: faire un maximum de fric sur le dos du jardinier “amateur”, l’amour du végétal n’existe pas pour les dirigeants de ces groupes.
Après le démantèlement de Delbard il y a quelques années (honte à ceux qui ont décidé de la fermeture du magasin historique du quai de la
Mégisserie, Georges Delbard a dû se retourner dans sa tombe !), Jardiland a vendu ses pépinières l’an passé et Truffaut n’est plus qu’un simple
revendeur depuis bien longtemps.
Dans le même temps les prix s’envolent, les végétaux ne sont pas toujours de bonne qualité ni de première fraîcheur, et les bons conseils ne sont pas toujours au rendez-vous.
Autant dans ce cas privilégier l’achat auprès des vrais pépiniéristes qui aiment leur métier !
Je ne suis pas étonnée. Les végétaux me paraissent chers par rapport à une autre époque surtout quand je me mets à convertir en francs… Par ailleurs et principalement les offres ont l’air de suivre un temps commercial qui n’a rien à voir avec le temps normal de fleurissement.
Plantes trop en avance sur la saison (dahlias fleuris en mars, tulipes en Novembre) et plantes d’été limitées alors que c’est encore le temps de la floraison. Souvent en Juillet c’est le désert de Gobi dans les jardineries. La grande affaire semble désormais la déco de Noël !!
Autre point négatif : pas assez de sacs de terreau, d’engrais en petites quantités. Il faut penser à ceux qui n’ont que quelques plantes dans leur appartement et sur leur balcon et qui n’ont ni besoin de grands sacs ni la force de les porter. Il faut se les coltiner les sacs de 40 litres, ne serait-ce que de les mettre dans le chariot et ensuite dans le coffre de la voiture…
Quant aux accessoires il arrive que c’est carrément de l’arnaque ! Une petite épuisette pour ôter des feuilles de mon bassin : à peine 200 gr de feuilles enlevées et déjà le tulle est déchiré sur les bords et pourtant je n’ai rien d’une brute.
Pour moi les grandes jardineries sont devenues des distributeurs, sans plus ajouté. Dans le rayon accessoires pur les animaux je constate des articles absents depuis des mois.Quand je pose la question à un vendeur pour l’approvisionnement “ce n’est pas eux qui sont concernés mais les représentants”. Dans un magasin que des doses de produit d’oxygènation pour des petits bassins et rien pour les grands. Donc tant pis pour eux et quand c’est possible : Bienvenue sur Internet !
Il est clair qu’il y a une prise de conscience par le consommateur de la médiocrité des végétaux qu’on lui propose et des méthodes effrayantes qui les produisent (cf l’alimentation et les AMAP). Quand on dépiaute un mini rosier et qu’on voit qu’il s’agit en fait de 5 à 6 plans et que tout ceci est destiné à aller à la poubelle , on réfléchit .
Le contre-modèle fourni par nos artisans pépiniéristes gagne du terrain, ça c’est la bonne nouvelle.