La triste fin anticipée des tomates

Tomate malade sur la terrasse de Rustica, Paris 18e (75)
Dure vie que celle d’une tomate cette année surtout en région parisienne ! Le temps frais et humide de cet été pourri qui ne cesse de se rafraîchir malmène ce pauvre légume en manque cruel de soleil, de chaleur et de temps sec. Par contre, c’est la fête au mildiou, à l’oïdium et aux rouilles.

Les fortes averses à répétition ont rendu vain les traitements à la bouillie bordelaise ou à la décoction de prêle (contre la pourriture et le mildiou) ou au soufre (contre l’oïdium) car tout a été lessivé aussitôt appliqué. Et les températures de plus en plus basses (9°C dans Paris intramuros dans la nuit du 20 au 21 août) fragilisent encore plus ce légume du soleil.

Il faut surveiller aussi les poivrons, les aubergines et le basilic. Sans oublier les courges qui vont certainement nous faire une crise aigüe d’oïdium. Pour les premiers, installez des châssis surélevés pour leur assurer un climat plus sec et accentuer les rayons du peu de soleil qui daigne briller sur la région parisienne. Pour les Cucurbitacées, il est temps d’installer les fruits formés sur des pierres ou des tuiles pour les empêcher de pourrir et pour leur donner plus de chaleur, ces matériaux restituant des calories pendant la nuit quand la journée a été ensoleillée.

Les salades ne sont pas mieux loties. Si ce temps frais et humide leur est plus favorable (mais point trop n’en faut, gare au mildiou et au brémia), elles ont fait l’objet d’attaques répétées et systématiques de la part des limaces et autres escargots qui n’avaient pas été éliminés par le froid l’hiver dernier. Les “baveux” prospèrent et déciment les jeunes feuillages tendres.

Il n’y a guère que la rhubarbe qui devrait prospérer… Cela tombe bien, ses feuilles en purin permettent de lutter contre les limaces :-)

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 5 commentaires

  1. @nnie54

    Tout pareil pour deux pieds de tomates cerise mis dans de grands pots.
    Dans l’est il fait toujourss pluvieux et froid. le soleil a fait défaut, on l’a ressenti.
    @nnie

  2. Cornaline

    Si vos tomates sont sur le point de rougir
    Vous pouvez les cueillir et les étaler sur une clayette
    Elles finiront de rougir en quelques jours tranquillement chez vous

  3. nanou19

    j’admire la persévérance et l’optimisme de ceux qui plantent des tomates
    sans serre ou même sans housse de protection , malgré ces dernièrs étés pluvieux

  4. shuki

    Bonjour Alain,
    Problèmes identiques en Loire-Atlantique ! Jusqu’ici j’ai réussi à maîtriser l’affreux mildiou (petite intervention à la Bb et bicarbonate additionné de savon liquide aux huiles essentielles) mais dans les potagers de mes voisins, les pauvres tomates ont décimées… J’ai planté assez tard les miennes (24 mai) et je craignais de ne pas voir leur mûrissement mais finalement, Noires de Crimée, Roses de Berne et tomates-cerises se laissent maintenant déguster… Bonne journée à Paris, ici frais et humide, Shuki

  5. nicole

    ah les pauvres j’ai sauvé les miennes (sauf une) grâce à 2 traitements à la bouillie bordelaise, et un arrosage de décoction de prêles ! par contre, je n’avais rien fait pour les deux vignes, c’est la cata !!! au potager interG, cata tomates, mais le mildiou n’est pas passé aux pommes de terre qui, bien qu’assez rares, sont parfaites !

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