Codonanthe crassifolia

Codonanthe crassifolia

Codonanthe crassifolia, Gesnériacées, plante d'intérieur, Paris 19e (75)
Voici une de mes plantes d’intérieur préférée, que je cultive avec plus ou moins de bonheur mais toujours autant de plaisir depuis des dizaines d’années maintenant. J’ai perdu de nombreux pieds, parfois par négligence, quelquefois par attaques violentes de cochenilles et aussi par manque de place, la concurrence étant rude dans mon intérieur où je n’arrive pas à caser toutes mes envies. Profitant d’un bel arrivage chez Truffaut Paris, je viens d’en acheter une nouvelle potée déjà très bien poussée.

Au premier abord, on a du mal à croire que cette plante exotique est une cousine du saintpaulia ou du streptocarpus, deux Gesnériacées couramment cultivées. L’air de famille est plus flagrant quand on la compare à un columnéa ou un aeschynanthus, d’autres plantes d’intérieur à port retombant. Et quand on ne regarde que les fleurs, il y a un grand air de ressemblance avec la petite Primulina tamiana.

Codonanthe crassifolia, Gesnériacées, plante d'intérieur, Paris 19e (75)
Cette plante à feuillage luisant d’un beau vert foncé a un port étalé à retombant. Il faut la cultiver en suspension (elle est d’ailleurs le plus souvent vendue sous cette forme). Les tiges fines d’abord herbacées puis ligneuses atteignent jusqu’à 50 à 60 cm de longueur. La floraison apparaît le long des tiges pratiquement à longueur d’année si la plante reçoit suffisamment de lumière. Une fleur donne parfois un fruit, une jolie baie ronde, verte devenant orange brillant à maturité.

Avec une lumière intense (sans soleil direct) et des arrosages réguliers avec une eau douce non calcaire, le codonanthe pousse sans problème. Par contre il ne supporte pas les coups de soif, ni un excès d’humidité. Il apprécie des bassinages fréquents, surtout en hiver quand le chauffage dessèche l’atmosphère. Les vieilles tiges ont tendance à se dessécher. Il faut de temps à autre nettoyer la plante pour éliminer les rameaux morts, souvent recouverts par les jeunes pousses.

Si vous cultivez le codonanthe en suspension, ne faites pas comme moi. N’oubliez pas de l’arroser fréquemment pour garder le terreau toujours frais. Surveillez aussi les éventuelles attaques de cochenilles farineuses qui apprécient beaucoup cette pauvre plante, comme les araignées rouges.

La multiplication par bouturage d’extrémité de tige est facile et rapide. Pour obtenir très vite une belle potée, placez plusieurs boutures dans un pot, en les plaçant tout autour contre la paroi.

J’ai installé ma nouvelle potée sur une console près d’une grande baie vitrée. Je peux admirer la potée tout à loisir et son entretien est facile. Elle va pouvoir s’étaler et retomber autant qu’elle le souhaite sans être gênée par d’autres plantes. À suivre !

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 4 commentaires

  1. soussou

    Bonsoir, Magnifique plante je ne connais pas avant, elle ressemble à ma plante hoya carnosa (fleur de porcelaine) .Faites vous l’échanges de cette plante avec d’autres amateur.Merci de nous avoir fait rêver. Cordialement.

  2. mamiefanfan

    très jolie plante décorative et bien fournie. Avec des fleurs en plus, tout va bien !!!

  3. Josette

    Spectaculaire en effet et la fleur intéressante. Longue vie !

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