Depuis quelques semaines déjà, j’avais repéré en prenant le tramway T3b cette clôture ourlée de vigne vierge d’un rouge intense et de clématite des haies avec ses fruits plumeux. Entre deux averses, je suis allé la photographier, avec beaucoup de vent et peu de lumière, mais l’automne est déjà bien avancé, je ne pouvais guère attendre davantage car la vigne vierge ne devrait plus garder longtemps sa parure flamboyante.
Je suis même étonné par la longévité du feuillage rouge de cette vigne vierge qui flamboie depuis longtemps. D’habitude, cette plante grimpante se colore et perd aussi vite ses feuilles. Cette année, ce n’est pas le cas, une chance !
L’accord des fruits plumeux de la clématite (Clematis vitalba) et des feuilles rouges est très réussi. S’il y avait eu un petit rayon de soleil, les transparences auraient été magnifiques. Mais je ne désespère pas d’y retourner avant l’arrivée des gelées.
Je suis curieux de voir comment cette association va évoluer au fil des années car la clématite est très vigoureuse, voire envahissante. Elle pourrait très bien étouffer la vigne vierge, pourtant vigoureuse.
En attendant, ces deux plantes composent un décor végétal agréable sur cette clôture ingrate cachant un paysage encore plus sinistre. Il ne faut pas grand chose pour embellir la ville…
En effet, pas forcément besoin de végétaux sophistiqués pour un environnement agréable.
Dans le cadre d’une fête j’avais fait une composition florale toute simple, juste avec des végétaux récupérés dans un jardin en partie en friche. J’avais remarqué que les personnes s’arrêtaient particulièrement devant cette composition : gerbe d’or, branchettes de petites pommes sauvages, des plumets de clématite sauvage, grappes de raisin, boules de lierre, le tout dans une grosse cruche en grès. Pas peu fière de ma trouvaille !
Hélas ce genre de peuplement spontané résiste rarement à la furie du désherbage. C’est vrai qu’il faut profiter de cet automne prolongé. Sans ronchonner mais je ronchonne quant-même un peu : surpopulation d ‘escargots, pyrale du buis qui continue ses dégâts, floraisons bizarres (coquelourdes dont on ne sait pas s’il faut les rabattre comme d’habitude ou laisser des tiges dégingandées…).
il ne faut pas grand chose pour embellir la ville … mais encore faut il avoir le regard prêt à saisir les fugitives beautés pas forcément conventionnelles que nous offre la nature !
chez moi aussi, la vigne vierge a offert ses flamboiements très tôt, et longtemps, les feuilles commencent à peine à tomber ! idem pour un cornouiller ‘winter beauty’, qui a doré son feuillage il y a un mois et demis, et qui reste très fourni ! quel bonheur, un automne à rallonge !