L’hiver météorologique 2012-2013 (décembre, janvier et février) en France s’est révélé plutôt frais, avec une pluviométrie sensiblement excédentaire et un ensoleillement déficitaire.
La température moyennée sur la France et sur la saison est légèrement inférieure à la normale*.
Cette moyenne masque de brusques variations temporelles ainsi que des contrastes géographiques. La moitié ouest du pays a bénéficié de températures légèrement supérieures à la normale alors que la moitié est a connu des températures plus fraîches.
Les précipitations ont été particulièrement abondantes dans le Sud-Ouest ainsi que du nord de l’Auvergne au sud de la Bourgogne mais sont restées déficitaires en Languedoc-Roussillon et Basse-Vallée du Rhône. Sur l’ensemble de la saison et du pays, la pluviométrie est supérieure à la normale* d’environ 15 %. Dans le nord du pays, les pluies se sont fréquemment conjuguées avec les chutes de neige, jusqu’en plaine, sans toutefois occasionner d’épaisseur au sol remarquable.
L’ensoleillement a été très faible cet hiver sur l’ensemble de la France, notamment dans un large quart nord-est où le déficit est compris entre 20 et 40 %. Seules les régions méditerranéennes ont bénéficié d’un ensoleillement proche de la moyenne**.
L’hiver mois par mois
Décembre 2012
Débuté fraîchement, le mois de décembre a connu ensuite des températures particulièrement douces sur l’ensemble du pays. Moyennée sur la France et sur l’ensemble du mois, la température a été supérieure de 1,2 °C à la normale.
Très déficitaire en Corse ainsi que du Languedoc-Roussillon à la Drôme et aux Bouches-du-Rhône, la pluviométrie a été globalement excédentaire sur la moitié nord de la France, les Alpes et le nord de l’Aquitaine. La Lorraine, le Bas-Rhin ainsi que Midi-Pyrénées présentent quant à eux des cumuls de pluies proches de la normale. Moyennée sur la France, la quantité d’eau recueillie est excédentaire d’environ 30 %.
Globalement déficitaire dans le quart nord-est du pays ainsi que sur le nord des Alpes et du Limousin au nord de Midi-Pyrénées, l’ensoleillement est proche voire légèrement supérieur à la moyenne partout ailleurs.
Janvier 2013
Moyennée sur la France, la température mensuelle est inférieure de 0,3 °C à la normale. Les températures ont été très fraîches du 13 au 26, après un début de mois très doux. En toute fin de mois, elles ont dépassé les normales de 4 à 6 degrés sur la quasi-totalité du pays. Sur l’ensemble du mois, la température moyenne est plus fraîche sur le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et du Limousin au nord de Midi-Pyrénées que sur le reste du pays.
La pluviométrie a été supérieure à la normale dans le Sud-Ouest, sur le littoral provençal et sur l’ouest de la Corse, jusqu’à 1,5 à 2,5 fois la normale en Aquitaine et Midi-Pyrénées. Sur le nord du pays, les précipitations, essentiellement sous forme de neige, ont été déficitaires. Ainsi, la pluviométrie, très contrastée géographiquement, est néanmoins proche de la normale sur la France.
Excepté du Languedoc à la Provence et en Corse, l’ensoleillement a partout été très inférieur aux valeurs saisonnières, avec un déficit de plus de 50 % sur le nord-est du pays. Globalement sur la France, janvier 2013 est l’un des mois de janvier les moins ensoleillés depuis 1950 avec janvier 2004 et janvier 1970.
Février 2013
Après des premiers jours relativement doux, les minimales sont restés inférieures aux normales jusqu’à la fin du mois. Aucune région n’a été épargnée par le froid et toute la moitié est de la France a connu des températures particulièrement basses pour la saison Moyennée sur la France, la température mensuelle devrait être inférieure d’environ 1,8 °C à la normale.
Les précipitations ont été déficitaires sur la pointe bretonne, le Cotentin, du Nord et de la Picardie aux Ardennes. Le déficit atteint 50 % du pourtour méditerranéen au sud du Massif central. En revanche, la Corse, le sud de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées ainsi que Poitou-Charentes et l’Aube ont été très arrosés. En moyenne sur la France, la pluviométrie devrait être proche de la normale. Les chutes de neige ont été fréquentes, y compris en plaine. L’enneigement a atteint des niveaux remarquables sur tous les massifs.
L’ensoleillement a été déficitaire en Corse, sur le piémont pyrénéen ainsi que de l’Alsace et la Lorraine au nord des Alpes et du Massif central. En revanche, la Bretagne et le Nord – Pas-de-Calais ont bénéficié d’un ensoleillement supérieur de 10 à 20 % à la moyenne.
* moyenne de référence 1981-2010
** moyenne de référence 1991-2010
(Source : Météo France)
Oui la grisaille ne quitte guère les parisiens…
Vu de chez moi l’hiver a été bien moins froid que l’année dernière, beaucoup de pluie et beaucoup de grisaille.
Comme le dit JPP : grisaille hiver comme été. Je me souviens d’un mois d’août (avant 2000) dans l’Essonne où la grisaille avait été presque quotidienne mais évidemment la température était douce. De rares rayons de soleil à vous faire risette, de quoi avoir le bourdon quand on travaille !!!
Moi j’ai plutôt un ressenti d’hiver pas trop prononcé quoique jouant les prolongations. (Paris intra muros). Surtout pas de brusques coups de froid et donc pas de dégât au jardin. Mais une éternelle grisaille qui semble devenue la norme été comme hiver.
ah ah ah j’adore la mise en mots officiels de ce qui a été, au moins en région parisienne (j’habite là donc c’est ce que je vois !) un hiver de crotte de bique, long comme un jour sans pain parceque commencé bien avant sa date officielle ! c’est notre problème, nous vivons dans une cuvette géologique, et quand les nuages s’y installent, ils n’en bougent plus ….. allez, nous sommes entrés dans le mois du printemps, youpiiiii !
Cela corrrespond bien au “ressenti” et ce matin encore, nous sommes toujours en hiver !