Mieux vaut un tapis de mauvaises herbes qu’un sol nu pendant l’hiver

Mieux vaut un tapis de mauvaises herbes qu’un sol nu pendant l’hiver

Semis spontanés de mauvaises herbes dans Puteaux en hiver, Hauts-de-Seine

Certaines planches de votre potager ou vos plates-bandes dégarnies sont envahies de jeunes semis de mauvaises herbes ? Et bien, n’y touchez pas pour le moment, tout du moins tant que ces adventices que vous jugez envahissantes ne commencent pas à fleurir. Pour le moment, elles forment un couvre-sol très efficace qui protège le sol contre l’érosion due au vent et aux pluies. Elles sont donc très utiles.

Semis spontanés de mauvaises herbes dans Puteaux en hiver, Hauts-de-Seine

Quand il s’agit de semis de mauvaises herbes annuelles, les premières fortes gelées vont les cuire et tous les éléments nutritifs que ces végétaux ont prélevés dans le sol y retourneront après décomposition. Si vous tenez vraiment à les arracher, laissez les plants sécher à la surface du sol en veillant à le couvrir le plus possible, sinon des nouveaux semis vont lever tant que les températures sont positives.
S’il s’agit de plantes bisannuelles ou vivaces, il faudra éviter la floraison après la fin des gelées pour empêcher toute dissémination. Ce n’est qu’au moment de ressemer ou replanter que le désherbage deviendra nécessaire. En attendant, laissez faire la nature et protégez votre sol, qui ne doit jamais resté nu pendant la mauvaise saison. Ce qui est souvent le cas dans les jardins potagers, abandonnés à leur sort en fin d’automne après l’arrachage des derniers légumes.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 7 commentaires

  1. nicole

    bon, alors ….observer observer observer !tout est là !
    votre grand mère me fait penser à un exposant à Doullens, blanchi sous le harnais, il proposait des vivaces bien étiquetées, et s’était lancé dans les graminées, voyant là de quoi étoffer son chiffre et satisfaire des clients demandeurs ! mais quand on arrivait au moment de payer, et qu’on demandait des étiquettes ….ach ! c’est de l’herbe, hein ! répondait il ……

  2. jpp

    Je serait bien en peine de donner un nom aux “adventices” . Ma grand ‘mère , en patois lorrain germanique, les appelait toutes “kraut” …quelque chose . Disons que je ne fais une chasse impitoyable qu’au liseron, chiendent , et autres plantes aux racines coriaces et que je surveille la montée en graine de celles dont je sais qu’elles sont prolifiques.A part ça, il y en a que je laisse volontairement, sur le mode du “poireau préfère les fraises”, mais j’ignore leur nom.

  3. nicole

    quelques exemples, jpp ?
    Catherine, ça devrait le faire ! à ceci près que, non couvertes, les épluchures vont plutôt sécher que composter, non ? mais, comme dit Collaert la forêt ne met pas ses feuilles en tas, et pourtant ça composte aussi …..

  4. Mireille

    C’est bien de le rappeler,merci Alain

  5. jpp

    Dans les inventaires après héritage du XIXème siècle en région parisennne, on voit qu’un arrachage récent des plantes couvrant une parcelle vaut pour un labourage.
    Dans ma tradition familiale, on allait plus loin : ma grand’mère gardait certaines adventices comme plantes associées. Je procède toujours de même en calculant au pif les inconvénients et les avantages des semis spontanés.

  6. Catherine D

    et une lasagne d’épluchures dans son bac riviera?

  7. nicole

    c’est tout à fait vrai !et c’est sympa de le souligner, Alain, surtout après votre douloureuse séance de désherbage d’il y a quelques jours LOL …….

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