Défilé de la fête de Ganesh, Paris 18e (75)

Pendant quelques heures dimanche dernier le quartier de la Chapelle, de Marx Dormoy et de la rue Ordener dans le 18ème arrondissement de Paris ont pris des airs de fête et encore plus d’exotisme avec le défilé de la fête du dieu Ganesh. Une procession haute en couleurs suivie par une foule des grands jours.

Dès la sortie du métro à la station La Chapelle, l’ambiance n’avait plus rien de parisienne, mais vous plongeait quelque part en Inde, ou dans ce qu’un parisien qui n’y a jamais mis les pieds peut s’imaginer être l’Inde. “Welcome” en plein coeur de la “Little India”.

Cette fête célèbre l’anniversaire du Dieu à tête d’éléphant : Ganesh.

En tant que Maître des Obstacles, Ganesh est prié avec ferveur par les fidèles qui se trouvent sur son parcours. En répandant sa bénédiction sur son chemin, il lève les difficultés de ceux qui se placent sous sa protection. Ces derniers étaient pieds nus, mais le sol de la rue avait été préalablement purifié avec de l’eau de rose additionnée de safran.

En tête du défilé marchait (roulait) un superbe éléphant en résine échappé des studios de Bollywood.

Suivaient des porteurs d’oriflammes et les porteurs de cavadis (lourds arceaux de bois décorés de plumes de paon) qui dansaient sur des airs religieux joués par des musiciens traditionnels.

Derrière viendront des “cavaliers” porteurs de chevaux-jupons.

Des femmes dévôtes portaient sur la tête des offrandes, d’autres des pots contenant du camphre enflammé.

Enfin, les chars ferment la marche, escortés de plus de 20 000 personnes tous les ans, ce nombre augmentant année après année.

Le long des rues sont disposés des tas de noix de coco que les fidèles brisent joyeusement au passage du char de Ganesh en les projetant sur le sol.

Tout au long du parcours, des noix de coco sont brisées : la coquille symbolise l’illusion du monde, la chair le Karma individuel, et l’eau l’ego humain. En brisant la noix de coco, on offre son coeur à GANESHA.

Les commerçants installent des petits autels devant leurs boutiques et offrent des repas (végétariens) et des boissons aux passants.

Loin du cortège, les rues étaient à peu près calmes, mais sur le passage des chars, il ne fallait pas avoir peur de la foule, sympathique mais impressionnante parfois.

Fin de ce beau voyage, de ce court séjour dans la Little India avec plein d’images colorées dans les yeux et la tête, plein de musique dans les oreilles… Mais je suis revenu avec un souvenir délicieusement parfumé. Hé !

Dommage, vous ne pouvez pas sentir le parfum incomparable de ces colliers de fleurs de tubéreuse. Capiteux, suave, presque enivrant.

Je compte bien revivre ce moment unique l’an prochain pour la dix-septième édition de ce défilé de la fête du Dieu Ganesh. Mais ce serait encore mieux s’y on pouvait tous s’y retrouver…