Dégâts d’othiorhynques sur balcon

Les merles n’ont pas assez retourné la terre de mes jardinières l’hiver dernier. J’ai aperçu plusieurs othiorhynques sur les feuillages de mes plantes et leurs dégâts sont de plus en plus visibles. Ces poinçonneurs grignotent les feuilles de façon très caractéristique. Ce n’est pas vraiment dangereux pour les plantes, mais je me passerais volontiers de cette dentelle d’othiorhynques.

Dégâts d'othiorhynques au printemps sur corète du Japon
Dégâts d'othiorhynques au printemps sur corète du Japon, photo Alain Delavie

Les dommages sur les feuillages ne sont pas vraiment un problème, mais les larves de ces ravageurs vivent dans le sol, dans la terre des jardinières, et elles peuvent faire de gros dégâts sur les racines, provoquant un ralentissement de la croissance des plantes et à l’extrême, leur dépérissement.

Dégâts d'othiorhynques au printemps sur corète du Japon
Dégâts d'othiorhynques au printemps sur corète du Japon, photo Alain Delavie

Le plus grignoté pour l’instant, c’est mon pied de tiarella, aux feuilles très tendres. Mais la renouée du Japon panachée est aussi bien attaquée comme la corète du Japon.

Dégâts d'othiorhynques au printemps sur corète du Japon
Dégâts d'othiorhynques au printemps sur corète du Japon, photo Alain Delavie

Je vais donc devoir traiter pour éliminer ces parasites. Mais le seul traitement bio vraiment efficace, ce sont des nématodes vendus sous forme de poudre livrée dans un sachet à diluer. Ces nématodes s’attaquent aux larves des othiorhynques et les font périr, sans s’attaquer à la microfaune utile. Le seul problème, c’est qu’il y a une période bien particulière pour l’utiliser : août et septembre. Il va donc falloir attendre un peu et supporter encore le découpage des feuilles…

Cet été, je passe à l’attaque !

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 11 commentaires

  1. Alain of paris

    Bonsoir Thérèse, je note la demande et j’essaie d’y répondre dans les semaines à venir. A très bientôt.

  2. therese

    cher Alain et Chers lecteurs, lectrices,
    auriez-vous un moyen vraiment efficace (peu import bio ou chimique, tant pis pour ecologie pour une fois) pour IRRADIERles cochenilles? je serai très prenante pour les conseils car je en ai vraiment marre de ces bêtes qui me font perdre environ 20 pieds de Hoya!!!
    merci bien a vous!

    Alain, pouvez vous nous consacrer si possible qq articles sur le traitement des vegetaux, de préférence les plantes de balcon et de jardin parisien. cela nous rend vraiment très utile pour vos lecteurs qui vous suivent régulierement 2-3 fois / semaine.
    ce n’est qu’une suggération utile.
    merci bien à Vous Alain.

  3. laurent

    S’ils se laissent tomber quand on les approche, au moins, chez toi, ils peuvent descendre bien bas!! ;-)

  4. Alain of paris

    Merci Antoine, je vais traiter en fin d’été, c’est ce qui est le plus souvent recommandé. Ces ravageurs sont trop fréquents à Paris et proche banlieue, autant ne pas contribuer à leur dissémination.

  5. Alain of paris

    La souche que l’on trouve dans le commerce n’agit qu’envers les chenilles, pas sur les charançons malheureusement…

  6. Alain of paris

    Merci ! Oui en effet, c’est un charançon, pas joli d’ailleurs. Quand on s’approche, il fait le mort et se laisse tomber sans bouger au sol. Le ramassage en élimine, mais pas assez. L’été prochain, je ferai un arrosage aux nématodes.

  7. Antoine

    plutôt Heterorabditis megidis ou Sterneima krausei (orthographe approximative) mais nématodes efficace, réaliser le traitement fin d’été avant que les larves ne fasse du dégat

  8. jpp

    Et bacillus thuringiensis ?

  9. Plantine

    Ah les sales bêtes, quel appétit vorace !
    Compte-tenu que la végétation a un bon mois d’avance, ne pourrais-tu pas avancer le traitement au mois de juillet ?
    Bonne chance dans ta lutte.
    Bonne journée Alain.

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