Laissons pousser entre les pavés

Laissons pousser entre les pavés

L’opération “Laissons pousser !” invite les citoyens à semer des fleurs sauvages sur l’espace public et à porter un nouveau regard sur la biodiversité des pavés.

Opération "Laissons pousser les fleurs entre les pavés"
Affiche de l'opération "Laissons pousser les fleurs entre les pavés", photo Alain Delavie

Cette affiche, rencontrée lors de ma balade dominicale le long de la Promenade verte dans Paris, a excité ma curiosité.
Clic-clac photo et aussitôt rentré chez moi, j’ai fait une petite recherche sur Internet.
Et j’ai aussitôt découvert le site Laissons pousser !

Le projet
Des mini-prairies de fleurs sauvages se mettent à pousser dans les espaces urbains délaissés.
Des myosotis, des violettes et de la pimprenelle tout aussi sauvages attirent les abeilles sur les balcons.
Et c’est vous, habitants des villes, qui les plantez en bas de chez vous ou sur les bords de vos fenêtres.

L’année dernière pour la première édition, une quinzaine de communes étaient de la partie.
En 2011, elles sont une bonne trentaine d’Ile-de-France et d’ailleurs.
Chacune s’engage à distribuer gratuitement à ses habitants les sachets de graines de Laissons Pousser ! et à autoriser les plantations sur des espaces identifiés.
Dans chaque ville, la règle du jeu est différente. Ici, ce sont les écoles qui vont semer, là les amicales de locataires, plus loin, les associations de jardins partagés, ailleurs, les particuliers-jardiniers…

Les graines à semer
On sèmera en 2011 deux types de sachets :

  • Le premier (comme l’an dernier) comporte 18 espèces adaptées à la pleine terre : coquelicot, centaurée jacée, marguerite, chicorée sauvage, millepertuis, mauve musquée… Ce mélange contient 50% de fleurs résistantes, capables de pousser sur un sol pauvre et 50% de graminées, ces herbes folles typiques des prairies.
  • Le second est plus à l’aise dans les pots et jardinières et contient 9 espèces : pâquerette, pimprenelle, myosotis des champs, réséda jaune, violette odorante… Avec un sachet, on sème 3 balconnières classiques et on attire rapidement une multitude d’abeilles et d’insectes.

Chaque sachet permet de semer 1 m 2 de terre au pied des arbres, entre deux coins de bitume, en bas des immeubles, sur les ronds points, sur les bords des routes, sur les terrasses et dans tous les endroits délaissés des villes.

Pour récupérer les graines : les sites de diffusion.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 4 commentaires

  1. vert citron

    hum hum désolée pour les “fôtes” que je viens de voir dans mes deux commentaires!

  2. vert citron

    en réponse à jpp: des fois, c’est juste que les gens les arrache ou les bourrent de pesticides! donc dans ces cas là c’est aussi de la sensibilsation…et puis moi, avec mes simples rebords de fenetres, je trouve ca bien de pouvoir faire pousser des especes endemiques aussi! a terme, elles se seraient surement installées d’ailleurs!en attendant, j’accelere un peu les choses en les semant moi meme!

  3. vert citron

    j’aimerais bien que la ville de vitry y participe aussi! par contre, elle avait quand meme distribuer des sachets de graines de prairie fleurie l’année derniere aux participants des maisons et balcosn fleuris. c’est deja ca!

  4. jpp

    J’ai déjà dit ce que je pense (je ne suis pas le seul) de ce gadget. S’il s’agit de laisser pousser , et bien oui laissons pousser les plantes endémiques (en ce moment à St-Serge nous finissons de profiter de la floraison de la chélidoine en attendant la grande camomille, nous avons notre parcelle “plantes compagnes”,etc…). Pas besoin de dépenser l’argent des contribuables pour balancer des graines…là où elles n’ont pas envie de pousser.

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