Kopi Luwak, le café le plus rare et le plus cher

Kopi Luwak, le café le plus rare et le plus cher

Lu dans l’édition du Monde.fr de lundi dernier, 14 mars 2011 : “Le café des crottes. Le kopi luwak (“café de civette”) est un café indonésien dont la particularité est d’être récolté dans les crottes d’un petit mammifère. À Londres ou à Tokyo, une seule tasse de ce café, réputé le plus cher du monde, peut coûter de 20 à 50 dollars.”


Information pour le moins surprenante, qui interpelle l’amateur de café que je suis. Enfin, l’appellation de “café des crottes” ne me tente pas vraiment… J’aime le café, que dis-je j’adore, mais quand même, une certaine aversion s’installe quand on lit la traduction du nom ! Café de crotte, glups !

Les fruits à l’origine de ce café sont préalablement digérés par une petite civette arboricole, le “luwak” (Paradoxurus hermaphroditus), de la famille des Viverridées. Ce café voit ses protéines modifiées et pour partie transformées en acides aminés par le fait des enzymes contenu dans les sucs gastriques de l’animal. Les grains sont ensuite soigneusement lavés, séchés et triés. Après torréfaction, le café Kopi Luwak est incroyablement acidulé.

La production de café de l’Indonésie, où est produit le Kopi Luwak, ne représente plus aujourd’hui que 7% de la production mondiale. Pour ce qui est de la production du Kopi Luwak, on annonce une production annuelle de 200 kg, mais l’engouement qu’il suscite a favorisé l’éclosion de petites fermes où sont maintenant élevés des civettes. La production reste faible, mais plusieurs tonnes sont malgré tout produites aujourd’hui. À l’origine, le Kopi Luwak n’était pas produit, il était obtenu à partir des animaux sauvages, ce qui expliquait la petite quantité disponible et le prix très élevé.

Le Kopi Luwak produit par les fermes conserve toutes les caractéristiques de celui obtenu à partir des excréments des animaux sauvages. Mais il faut rester méfiant car dans le commerce, ce café rare fait l’objet de nombreux faux Kopi Luwak.

Analyse olfactive : Nez gourmand et racé. Arômes de chocolat et de caramel. Notes de figue, de biscuit sablé et d’amande.
Analyse gustative : Beaucoup de corps, équilibré avec une persistance aromatique de bonne intensité.

Allez, vous prendrez bien une petite tasse de ce chic ca-café !
Vu le prix, je ne vous pousserai pas à la consommation et je ne vous tenterai pas avec une autre tasse de ce café… de merde.

En vente chez :
Mon-café
Cafés Verlet
Kopiluwak.fr
Et bien d’autres adresses sur le web…

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 4 commentaires

  1. jpp

    Voici l’avis d’un expert (les habitués des jardins partagés le reconnaîtront aisément):
    “je n’ai jamais bu celui-ci,
    j’ai goûté celui des crottes de chimpanzés, et surtout celui des bouses d’éléphants, beaucoup plus faciles à trouver soi-même.
    (dans les plantations de café des Ghats, en Inde, par exemple, où les éléphants sont encore très présents).
    le pb de tous ces cafés très snobs est que la production réelle est très faible, et qu’il s’en vend au moins 10 fois ce qui est réellement récolté. 100 fois peut-être dans le cas du Luwak.
    Seules qqs rares boutiques japonaises ont du vrai, tout le reste est du faux, ou peut-être au mieux du genre pâté d’alouette. Celui de l’image, notamment “

  2. alain of paris

    Oui, un grand passionné, un amateur au palais délicat… Cher dans tous les cas, mais l’anecdote m’a beaucoup amusé et visiblement, le web en a fait ses choux gras.

  3. Plantine

    Dis comme ça, ‘café des crottes’, c’est pas engageant.
    Mais le prix …
    Faut vraiment être un passionné de café, non ?

  4. jpp

    Une occasion de signaler une des dernières vraies brûleries de Paris, Rue de Belleville à droite en remontant après l’église de Belleville. C’est en même temps une sorte de café littéraire. Le patron lit Kierkegaard…

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