Curiosité botanique : Elegia tectorum (Restionaceae)

Curiosité botanique : Elegia tectorum (Restionaceae)

La nature et le monde végétal nous réserve de surprenantes découvertes, avec des végétaux aux ports, aux formes, aux feuillages, aux coloris, aux floraisons ou aux fruits incroyables. Comme cette curieuse plante hérisson, Elegia tectorum ou Chondropetalum tectorum, qui appartient à la famille des Restionacées.

Plante de la famille des Restionacées : Elegia tectorum
Elegia tectorum (femelle), Chelsea Flower Show 2010, photo Alain Delavie

On dirait un grand mikado dont tous les bâtonnets sont fichés en terre. Un porc-épic végétal !

Plante de la famille des Restionacées : Elegia tectorum
Elegia tectorum (femelle), Chelsea Flower Show 2010, photo Alain Delavie

C’est une plante vivace et persistante, qui ressemble aux graminées et aux joncs. Mais elle se distingue des premières par une tige plus solide, des feuilles sans limbe avec seulement une gaine foliaire se divisant à la base et des joncs par l’inflorescence qui se forme au sommet de la tige.

Les plantes de la famille des Restionacées sont érigées, avec une hauteur qui varie de 10 cm à 3 ou 4 m selon les espèces. Les feuilles sont réduites à une gaine foliaire. La photosynthèse s’effectue par les tiges de couleur verte.

Ces végétaux sont dioïques, c’est à dire que les fleurs mâles et femelles se trouvent chacune sur des plantes différentes.

Elegia tectorum est originaire d’Afrique du Sud (Western Cape et Eastern Cape). Elle forme une touffe qui peut atteindre 1,50 m de hauteur pour une envergure maximale de 2 à 3 m. Elle pousse à l’extérieur, en plein soleil dans un sol bien drainé. La plante a besoin d’arrosages réguliers dans les semaines qui suivent la plantation, mais elle supporte ensuite des périodes de sécheresse. Malgré sa ressemblance avec les graminées, cette espèce ne supporte pas les tailles. Quand on coupe les tiges, elles finissent par se dessécher et la plante ne redonne que quelques nouvelles pousses, peu à peu elle dépérit et finit par mourir en quelques années. Peu rustique, Elegia tectorum ne supporte pas des températures inférieures à -6 ou -7 °C.

Cette plante curieuse est proposée au Royaume-Uni par Churchtown Nurseries & Kelnan Plants
En France, on peut en découvrir dans le Jardin exotique de Roscoff.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 4 commentaires

  1. alain of paris

    Non Laurent, ce n’est pas une prêle, ce sont des plantes de familles botaniques différentes. Mais l’aspect graphique est très fort chez ces deux plantes en effet.

  2. Laurent

    On dirait une prêle, en est-ce une?

    Jolie, mais encore une de ces gélives qu’on regrette d’avoir acheté, immédiatement après leur premier hiver… ;)

  3. noemie

    On trouve facilement Elegia capensis chez nos pépinièristes pointus. Très jolie plante. Qui gèle à partir de -6, -7°.

  4. noemie

    Je l’ai rencontré souvent, dans la nature, en Afrique du Sud, en septembre. il y avait énormément de Restoniacées, toutes bien spectaculaires. J’adore ces plantes.

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