Les arbouses murissent dans Paris

Les arbouses murissent dans Paris

Les arbouses murissent entre octobre et décembre, tout du moins dans les régions où les gelées ne viennent pas les glacer trop vite. Cette année, la douceur de l’automne parisien permet de les contempler tout à loisir, bien rouges et rebondies, avant de les déguster…

Arbuste à fruits en automne dans Paris
Arbouses arrivées à maturité dans le parc de Bercy, Paris 12e (75), novembre 2010, photo Alain Delavie

Celles-ci ne se dévorent que des yeux car elles sont dans le parc de Bercy (Paris 12e). Mais les plus colorées se trouvaient tout en haut de l’arbuste, preuve que certains petits grappilleurs étaient déjà passés… Il faut reconnaître que les fruits rebondis et bien colorés sont très tentants. Et pourtant, le gourmand est le plus souvent déçu car l’arbouse n’a pas tellement de goût. Sa chair est assez fade et il y a des pépins dans le fruit. L’arbre (Arbutus unedo) est souvent surnommé l’arbre à fraises, mais ses fruits n’ont pas la saveur exceptionnelle des fraises. Dommage !

L’arbousier a la particularité de porter à la fois des fruits qui arrivent à maturité et des fleurs. Des fleurs en clochettes groupées, typiques des plantes de la famille des Éricacées. Des bouquets de clochettes qui rappellent les fleurs du muguet.

Arbuste d'ornement et à fruits
Arbousier (Arbutus unedo) en pleine floraison dans le parc de Bercy, Paris 12e (75), novembre 2010, photo Alain Delavie

Le feuillage vert et brillant est persistant. L’écorce des tiges et du tronc présente des couleurs rouge lie-de-vin superbes. L’arbuste peut résister à des températures qui descendent jusqu’à -12 °C, voire jusqu’à – 15 °C, mais les parties aériennes sont alors abîmées par les fortes gelées. Dans Paris, il n’y a pas de problème pour cultiver cet arbuste à fruits, aussi bien en pleine terre qu’en pot, de préférence dans un emplacement ensoleillé. Pour les petits jardins et les terrasses, il est préférable d’acheter la variété ‘Compacta’, à moindre développement comme son nom l’indique.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 2 commentaires

  1. BKL

    c’est donc des arbouses je me demandais ce que c’était quand je vivais a paris je n’ai pas osé les manger ….=/

  2. noemie

    Je mange les miennes depuis un petit mois. Quelquefois, je les croque jusqu’à noël, mais cette année, tout sera terminé fin novembre.
    C’est vrai que les fruits ne sont pas exceptionnels, mais c’est un vrai plaisir, à cette époque-ci, de grignoter en se promenant au jardin. Et ils sont bien sucrés.

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