Plantes d’intérieur faciles et sans soucis, les misères sont aussi les bienvenues sur les balcons, les terrasses, dans les cours et les jardins où elles forment des cascades ou des tapis denses en moins d’un été. Comme le montre ce beau parterre de Tradescantia zebrina vu dans le parc André Citroën il y a quelques jours.

Je ne suis pas assez familier de ce parc pour savoir si cette misère arrive à résister aux gelées hivernales ou si elle est plantée chaque année ou seulement cette année. J’ai gardé longtemps dehors une misère verte, Tradescantia fluminensis, qui disparaissait pendant la mauvaise saison, mais arrivait à repartir au printemps, sauf après les deux derniers hivers rigoureux qui ont sévi. Les années aux hivers plus cléments, j’ai même conservé la petite misère gypsophile (Gibasis geniculata) pourtant plus frileuse. Mais je n’ai jamais tenté cette misère argenté et pourpre, souvent appelée Zebrina pendula.

Là où le feuillage est le plus épais, la plante a davantage de chances de résister aux coups de froid, surtout s’ils ne sont pas trop intenses. Sur mon balcon, l’épais feuillage formé pendant la belle saison gelait, se desséchait et protégeait les racines d’où partaient des petites pousses au printemps. La croissance très rapide des misères permet d’obtenir ensuite en quelques mois un effet spectaculaire, à moindre coût.

Quand on prend le temps de bien l’admirer, cette misère est en fait très décorative, avec sa panachure argentée d’une grande élégance qui tranche avec le pourpre du revers des feuilles. Un feuillage suffisamment lumineux pour éclairer un coin sombre, sans être pour autant trop tape à l’oeil.
Les misères se bouturant facilement dans l’eau, un fragment de tige avec quelques feuilles donne vite une nouvelle plante. Il faut d’ailleurs que je pense à bouturer mes deux misères (deux variétés de Tradescantia fluminensis), plantées dans les jardinières sur mon balcon, car un coup de gel pourrait vite nous surprendre maintenant. Installées dans un beau vase, les pousses peuvent passer l’hiver dans l’appartement sans être rempotées, en hydroponie. Au printemps suivant, hop, directement dans les jardinières. Ce sont des plantes retombantes parfaites pour habiller une jardinière à l’ombre, ce qui est le cas de la partie orientée vers l’intérieur du balcon où le soleil ne donne plus en été quand les plantes ont beaucoup poussé. À planter avec d’autres végétaux robustes à croissance rapide, sinon c’est l’étouffement garanti !
Je la trouve un peu pale celle-ci. C’est une plante que j’adore tant pour ces couleurs que pour sa générosité.
J’en avais parlé dans un sujet qui racontait aussi, qu’en Nouvelle Calédonie elle y est carrément interdite. Là-bas, elle est considérée comme une envahissante.
http://plantunivers.blogspot.com/2009/09/zebrina-pendula.html
Je n’ai jamais essayé de la laisser dehors … juste pour voir ! ;)
Quelqu’un dans mon immeuble, laisse une setcreasea purpurea sur sa rambarde, alors, pourquoi pas la Zebrina ?
Jolie! J’en ai ramenée une de Malaga (où elle poussait à l’extérieur, évidemment). Je n’oserais pas ici, et pourtant, c’est vrai qu’on peut avoir des surprises avec ces plantes: chez moi, la Setcreasea purpurea gèle facilement, mais pourvu qu’elles ne soient pas trop importantes, elle repousse au printemps.
J’ai un équivalent mais rouge sur ma terrasse décoratif comme tu dis et super pratique pour camoufler certains pots j’aime beaucoup