Rencontré au hasard de mes promenades parisiennes, ce petit arbuste chinois m’a séduit par l’opulence de ses inflorescences en gros pompons rose vif, très parfumées quand on s’approche.
Cette espèce de clérodendron forme un petit buisson d’environ 1,20 m de hauteur. Il prend vite de l’ampleur de part et d’autre du pied mère car il drageonne beaucoup. Même si le feuillage et les rameaux sont détruits par l’hiver, la souche repart de plus belle au printemps, avec un plus grand nombre de pousses.
Les feuilles sont assez grandes. Elles peuvent atteindre jusqu’à 20 cm de longueur. Elles ont une forme de coeur et sont dentées sur le pourtour. Si les fleurs sont agréablement parfumées, le feuillage dégage une odeur assez désagréable quand on le froisse. D’où le nom commun peu élogieux donné à ce bel arbuste au look exotique.
Les boutons floraux réunis en corymbes sont déjà très décoratifs. De loin on dirait des bouquets de perles rose foncé.
Les petites fleurs rose plus clair que les boutons floraux sont étoilées. Les cinq pétales qui les composent forment un long tube. La floraison est estivale, de la fin juillet à septembre.
Les fleurs donnent ensuite des baies bleu très foncé toutes aussi décoratives.
Cet arbuste apprécie une exposition chaude et ensoleillée, avec un sol riche qui reste frais pendant la belle saison. Par temps sec, le feuillage fane vite quand la plante manque d’eau. Mais il se redresse vite avec un arrosage copieux.
Le saviez-vous ?
Clerodendrum vient du grec “kleros” qui signifie chance ou destin et “dendron”, “arbre”. C’est donc l’arbre de la chance.
Alexander Andrejewitsch von Bunge était un botaniste russe (Kiev 1803 – 1890) qui enseignait en Estonie à l’université de Dorpat. Il étudait la flore dans le désert de Gobi en Mongolie et en Sibérie occidentale.
J’adore! J’avais trouvé la variété “Pink Diamond”, mais il n’a pas résisté à l’hiver dernier (il était en pot) alors qu’il avait tenu le précédent. Mais cette année, le trichotomum donne une floraison magnifique, à l’odeur enivrante également. Quant à son feuillage, là aussi une odeur particulière qu’on aime ou pas (elle ressemble à l’odeur du feuillage de Datura); moi, j’aime
Nous avons aussi un clérodendron au jardin Saint-Serge. Il descend d’un cléodendron que m’a donné Sophie qui fut longtemps la jardinière rouennaise de Côté jardin (France3). Comme il y a eu repiquage , il a aussi une tige déplumée à la base. Dur de le faire redescendre…
J’en ai un dans le jardin qui repart non pas de la souche mais des tiges. Pour réduire sa hauteur (il est déguingandé sinon) je le taille sévèrement et c’est ce qui a été fait, cela se voit sur la photo du dessus (fourche à droite). Je l’ai ramené de l’abbaye d’Autrey et l’ai acheté au frère Siméon himself. Je ne m’en occupe pas particulièrement et ne l’arrose pas, il ne montre aucun signe de faiblesse, l’odeur de ses fleurs est délicate mais je n’ai pas froissé les feuilles et ne suis pas tentée du coup. Il m’a fait un rejet ou bien cela provient-il d’une graine ? De l’autre coté de la terrasse à 2 m du plant initial. J’ajoute que j’y ai vu lutiner un morosphinx une année.
C’est très joli ! de loin on pourrait se tromper en pensant à l’hortensia.
L’odeur de ses feuilles est sûrement faite pour ne pas se faire dévorer. D’ailleurs, pour preuve, je suis sûre que ne les a pas mangées du coup. ;)
J’ai planté un petit plant l’automne dernier qui n’a pas repris, il faudra que je réessaie.