Surveiller et tailler les tomates

Surveiller et tailler les tomates

Mon pied de tomate cerise F1 ‘Super Sweet 100’ pousse à vue d’oeil avec les températures plus élevées de ces derniers jours. Mais cette croissance impose une surveillance soutenue, car il n’y a pas que la tige principale qui se développe. De nombreuses pousses apparaissent à la base des feuilles. Des gourmands qu’il faut supprimer.

Taille de la tomate
Taille d'un gourmand sur un pied de tomate cerise, photo Alain Delavie
Taille de la tomate
Taille d'un gourmand sur un pied de tomate cerise, photo Alain Delavie

La taille n’est pas obligatoire sur un pied de tomate cerise, car les fruits de petites dimensions murissent rapidement. Mais je préfère élaguer mon pied pour ne garder qu’une tige principale et quelques belles grappes de tomates. Sinon, je vais avoir un fatras de branchage et de feuilles dans lequel j’aurai le plus grand mal à cueillir mes tomates. Et mon balcon n’est pas extensible, la place est comptée. Pas de débordement de tomate !

Je taille au moins une fois par semaine car les rejets poussent très vite quand il fait chaud. Quand les pousses sont petites (quelques millimètres de diamètre), la taille s’effectue à la main, en cassant la tige au niveau de son insertion près du pétiole de la feuille. Quand le gourmand est plus gros, il est préférable de prendre une paire de ciseaux, pour couper proprement et le plus nettement possible. Il ne faut pas oublier que chaque taille laisse une plaie sur la tomate, qui est ainsi plus sensible aux attaques de maladies ou parasites.

Le saviez-vous ?
La tomate se bouture assez facilement. Tous les gourmands que vous ôtez peuvent devenir des boutures. Au printemps, cela permet de multiplier une variété quand on en manque et que l’on ne peut plus la trouver dans le commerce. Le bouturage donne des plants plus vite vigoureux par rapport à un semis. Attention toutefois, si les pousses prélevées sont malades (traces de mildiou par exemple), inutile de les bouturer. On ne bouture que des parties saines, indemnes de toute maladie.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 3 commentaires

  1. jpp

    On pourrait écrire un livre : le jardinier et sa grand’mère, un peu différent de “le jardin de ma grand’mère” qui a été écrit de multiples fois (et filmé : mon dernier documentaire sur les jardins s’est appelé “le jardin de ma grand mère”). Dans le mode de transmission des savoirs , les grands parents jouaient un rôle considérable autrefois au sein de la famille paysanne. . L’autre jour, un visiteur de Saint-Serge m’a dit “on dirait le jardin de ma grand’mère”. Mon égo n’a fait qu’un tour…

  2. alain of paris

    En effet, ma grand-mère disait toujours qu’il ne fallait pas donner d’eau à une tomate, sinon elle en réclamait toujours plus…

  3. jpp

    Merci pour le “truc” du bouturage, assez peu documenté.
    Ce qui est souvent documenté par contre, c’est que la tomate a besoin de beaucoup d’eau. A mon avis faux car la tomate, issue de pays arides, supporte très bien la sécheresse. On l’arrose donc beaucoup pour avoir des fruits plus gros (concours du plus gros légume, commerce) mais à mon sens la tomate moins arrosée,moins gorgée d’eau et plus petite est incomparablement plus gouteuse. Évidemment, en pot, il ne faut pas aller vers un dessèchement complet de la terre.

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