Première fleur de l’isotoma

Il est des fleurs que l’on acquiert seulement au hasard des échanges de plantes ou des rencontres. C’est le cas pour mon petit pied d’isotoma (Isotoma axillaris) que j’ai troqué lors du dernier Troc Vert de Montreuil-sous-Bois (93) en mai dernier. Une bien belle acquisition qui me donne sa première fleur, merci à Jean-Paul C. !

Fleur annuelle sur balcon
Première fleur du pied d'Isotoma axillaris sur mon balcon, 28 juin 2010, photo Alain Delavie

Tout est charmant dans cette petite fleur annuelle à floraison estivale : le feuillage si finement découpé, les fleurs simples étoilées d’un superbe bleu lavande avec un petit coeur vert fluo, et le parfum paraît-il, car ma potée est trop haute pour mon nez, je n’ai pas encore pu apprécier ce dernier charme.

Je ne sais pourquoi, mais depuis que cette plante a fait son apparition dans les points de vente de jardinage et dans les catalogues, j’avais gardé en mémoire une plante difficile à cultiver, chichiteuse, capricieuse et jolie seulement quand on achète les grosses potées que l’on trouve dans le commerce plutôt que les jeunes plants. Jean-Paul Collaert qui me l’a proposée a été tellement dithyrambique que je n’ai pas plus résisté. Et je ne regrette pas, car les promesses annoncées pour ce petit pied issu de semis semblent se confirmer… Gracieuse plante et charmante fleur n’est-ce pas ?

Isotoma axillaris, mais aussi Laurentia axillaris ou bien encore Solenopsis axillaris… Cette nouvelle venue ou plutôt mal connue car ce n’est pas vraiment une nouveauté, ne manque pas de nom latin. Cette fleur vivace non rustique et cultivée chez nous comme une annuelle est originaire d’Australie. Elle appartient à la famille des Campanulacées. Elle prend un port ramifié en boule sans avoir besoin de taille. Si la couleur bleue est la plus fréquente, il existe des isotomas blancs ou rose tendre.

Où l’installer : en plein soleil, dans une suspension ou une petite jardinière, remplie d’un substrat léger maintenu toujours frais, mais jamais détrempé. En fin d’été, il est possible de prélever des boutures pour les hiverner sous serre ou dans une véranda.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 3 commentaires

  1. Laurent

    Eh bien les mouches n’ont rien à voir là-dedans. Je voulais parler de Scaevola qui, semble-t-il, veut dire gaucher. La famille n’était pas bonne non plus, car il s’agit d’une Goodeniacée! ;-)

  2. Laurent

    Finalement, peut-être qu’il faut l’utiliser comme une sauvageonne un peu discrète plutôt qu’en grosse potée voyante mais peu durable?

    C’est marrant comme certaines plantes apparaissent et disparaissent. On ne trouve plus de Nolanas, pourtant si jolis ou de ses lamiacées qui avait un nom qui rappelait les mouches (muscifolia?)

  3. Vérone

    Magnifique fleur !
    Et très beau feuillage !
    Bon matin
    Bises
    Vérone
    ;-)

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