Quelques minutes pour observer les bourdons qui butinent les fleurs de votre jardin, de votre balcon ou d’un jardin public… et vous pouvez contribuer à une grande enquête scientifique pour connaître et protéger la biodiversité.
Le principe est simple : dans son jardin, sur son balcon fleuri ou dans un jardin public, reconnaître et dénombrer les bourdons.
Cela demande 5 à 10 minutes par mois au minimum entre avril et octobre.
C’est très facile : on observe les bourdons, on les identifie grâce à une fiche de reconnaissance et on les compte à un moment de la journée.
Quelques observations par mois suffisent pour participer, mais on peut aussi observer plus régulièrement. Si le jardin ne peut pas être suivi certains mois (départ en vacances par exemple), ce n’est pas gênant. Vous pouvez aussi participer pendant votre séjour d’été sur votre lieu de vacances.

Une grande enquête scientifique pour mesurer la biodiversité
Vous entrez les données recueillies sur le site internet où des scientifiques les analyseront pour comprendre le lien entre certaines espèces et l’environnement, mais aussi pour suivre l’évolution de leur nombre au cours des années en fonction des modifications de l’environnement. Ces données alimentent le programme Vigie-Nature du Muséum National d’Histoire Naturelle.
« Opération Bourdons » sensibilise le grand public à l’importance des pollinisateurs sauvages pour une meilleure évaluation de l’état de santé de ces espèces par le monde scientifique. L’opération sera reconduite tous les ans, car le suivi de la biodiversité ne peut se faire que dans la durée.
Les données accumulées au cours de la phase de test par 438 bénévoles (plus de 1 600 relevés soit 15 000 observations) montrent que l’Observatoire des Bourdons devrait permettre de faire des liens entre les observations de bourdons et le mode d’occupation des sols (structure du paysage environnant), ainsi que les spécificités des jardins. Certaines espèces semblent se spécialiser dans les milieux périurbains, alors que d’autres préfèrent la proximité d’une prairie ou un paysage véritablement naturel. Les bourdons sont de bons indicateurs car ils exploitent l’environnement immédiat dans un rayon de quelques centaines de mètres.
Le site internet de l’Observatoire des bourdons permet au public d’accéder à un espace où il peut inscrire son jardin, choisir de recevoir une lettre d’information apportant chaque mois son lot de conseils pour réaliser dans les meilleures conditions l’inventaire des bourdons, saisir ses données au fur et à mesure, jouer à des Quizz’bourdons pour s’entraîner à la reconnaissance des espèces, etc.
Avec « Opération Bourdons » chacun peut contribuer à la mesure de la biodiversité. Son exploitation scientifique permettra de construire un indicateur de l’état de santé de la nature, conçu pour être utile aux gestionnaires et décideurs.
tout à fait d’accord avec jpp ! “Les participants à l’opération « comptage des papillons » que je connais sont très déçus : pas de sérieux retour.”
Je m’en plain aussi, il n’y a que la première année qu’on a eu droit à des résultats détaillés et sérieux; les années suivantes il n’y a plus eu que des “dossiers de presse” des plaquettes de “communication” que papier glacé, se voulant accrocheur, mais insignifiant et sans aucun résultat détaillé et sérieux ! Et les archises de la première années sont disparues d’Internet, et ils ne savent eux-mêmes pas les retrouver.
Quand à la présence de Véolia sur leur pub c’est scandaleux, quand on comnnat le comportement de Véolia dans certains pays, et de toutes façons il est anormal que la gestion des euaux soit privatisée.
Tout à fait d’accord avec toi Alain.
Il est vrai qu’ils sont de retour sur ma terrasse depuis peu de temps : les bourdons, pas les grincheux…
Bonne semaine.
Tout n’est pas parfait, mais je trouve ces initiatives grand public intéressantes car elles attirent le regard des jardiniers de ville ou simples amateurs de nature sur des petites bêtes fort sympathiques. Un bon début, qu’il faut encore prolonger en effet.
oui on passe pour des grincheux quand on dit toute la vérité , Il serait temps pour les gogos de ne pas accepter ttes les infos dont on nous abreuve , sans tout savoir , y compris les vérités qui ne font pas plaisir
La minute du grincheux….
La science participative est en plein essor. Il faut s’en réjouir.Au XIXème siècle, les sociétés savantes mêlant scientifiques et amateurs éclairés ont joué un rôle important. On a ici la même chose au siècle du web et d’un savoir qui n’est plus réservé aux couches aisées de la population.Ce phénomène permet, entre autres, aux scientifiques de sortir de leur bulle et de leur tour d’ivoire.
Le récent congrès de Montpellier (Sciences citoyennes et biodiversité) a montré qu’ils ont encore des progrès à faire. Les scientifiques veulent bien des amateurs comme piétaille chargée de collecter des informations, en un temps de restriction budgétaire et à une époque où tout incite à rester douillettement au bureau ou au laboratoire au lieu d’aller sur le terrain comme Théodore Monod. On sort quelques statistiques de l’ordinateur et le budget de l’année suivante est renouvelé : l’important est de produire du chiffre, pas des résultats.
Aussi pas question d’élaborer un protocole en compagnie des bénévoles ni même de leur fournir des résultats intermédiaires. Le corporatisme veille. Les participants à l’opération “comptage des papillons” que je connais sont très déçus : pas de sérieux retour.
Et que dire des obligatoires opérations de “greenwashing” qui sous tendent ces opérations : ici Véolia, Gammm vert pour les papillons…
Pour ne pas rester complètement négatif le congrès de Montpellier a relaté des expériences tout à faire passionnantes comme Phenoclim en Haute-Savoie ou “des nichoirs dans la plaine” dans la région de Niort