La bignone printanière des Frigos (Paris 13ème)

La bignone printanière des Frigos (Paris 13ème)

En me baladant rue Neuve Tolbiac, près des Frigos dans le 13ème arrondissement, je suis tombé sur une liane agrippée au grillage longeant la rue avec d’énormes boutons floraux d’aspect très exotiques. En y regardant de plus près, j’ai découvert les fleurs de cette belle plante grimpante quelques mètres en contrebas : une bignone (Bignonia capreolata).

Paris au printemps
Les Frigos vus de la rue Neuve Tolbiac (Paris 13ème), mai 2010, photo Alain Delavie
Paris au printemps
Boutons de Bignonia capreolata, Les Frigos (Paris 13ème), mai 2010, photo Alain Delavie

Les boutons sont vraiment énormes, teintés de rouge. En m’approchant pour plonger mon regard à travers le grillage, en contrebas dans l’espace longeant les Frigos, j’ai aperçu les fleurs caractéristiques de cette belle bignone.

Paris au printemps
Bignonia capreolata, Les Frigos (Paris 13ème), mai 2010, photo Alain Delavie

Très précoce pour une liane exotique acclimatée dans Paris, surtout après le rude hiver que nous avons eu. Je savais que cette espèce fleurissait au printemps plus dans le Sud, mais pas dans Paris. Même si l’endroit semble protégé et bien ensoleillé, la rusticité de cette liane est confirmée.

Paris au printemps
Boutons de Bignonia capreolata, Les Frigos (Paris 13ème), mai 2010, photo Alain Delavie

Cette plante grimpante a un feuillage vert foncé, semi persistant et coriace. Le froid peut teinter les feuilles de rouge. Les jeunes feuilles sont plus claires, presque jaune vert. La liane peut atteindre une hauteur de 10 mètres et même beaucoup plus. La floraison débute en mars ou avril dans les régions clémentes et se prolonge jusqu’en juillet. Les fleurs parfumées forment des grosses clochettes rouge orangé à l’extérieur, jaune à l’intérieur, avec une gorge rouge orangé.

Il faut l’installer en plein soleil, contre un mur où elle trouvera un support pour grimper. Elle développe des vrilles qui lui permettent de se hisser toute seule sur un grillage ou un treillage. Les premières années, il est prudent de protéger la souche et la base de la plante.

Alain Delavie

Agronome de formation et jardinier passionné depuis sa plus tendre enfance, collectionneur de plantes, Alain Delavie a exercé différents métiers toujours en étroite relation avec le monde végétal et le jardin, en commençant par celui de pépiniériste collectionneur avant de devenir journaliste et auteur spécialisé dans le jardinage. Il est aujourd'hui directeur des rédactions de Rustica (hebdomadaire Rustica, trimestriels Rustica Pratique et Rustica Les Essentiels).

Cet article a 3 commentaires

  1. ani

    je la connais bien cette bignone;j’en ai plusieurs espèces,même une jaune;
    mais pour Paris je la trouve très précoce !
    belle trouvaille,

  2. alain of paris

    Pas de livre en prévision sur ces trouvailles urbaines, très parisiennes. Mais j’ai de quoi m’occuper avec d’autres sujets, le prochain livre est en route.
    Dommage pour votre projet car toutes ces photos de plantules, c’est vraiment une aide super pour les jardiniers débutants. Il n’est pas toujours facile de savoir si ce qui lève est la bonne plante ou une mauvaise…
    Quant au site de l’INRA Dijon, il est passionnant aussi. Une Bible pour les mauvaises herbes, à laquelle je me réfère souvent.

  3. jpp

    La bignone a un très joli fleurissement et ne me paraît effectivement pas si fragile que ça.J’en connais en Normandie et surtout sous le climat rude de Langres.Elle a l’air de se semer facilement. Témoin les graines qu’on m’a données et qui ont germé après avoir été oubliées plusieurs années dans un tiroir ( à supposer qu’il n’y ait pas d’erreur d’étiquetage).
    Je trouve passionnantes vos trouvailles urbaines. Si ce n’est fait,j’espère que vous en ferez un livre. J’avais prévu un espace de ce genre là sur mon blog, mais je suis moins bosseur que vous…
    J’en profite pour parler d’un projet…qui risque bien de connaître un sort similaire :
    http://plantule.perso.sfr.fr/index.php
    C’est une galerie photo de plantule à l’usage de jardiniers, de manière à vérifier ses semis et identifier les adventices. Il exitse déjà beaucoup mieux : le site du département de malherbologie de l’INRA à Dijon
    http://www2.dijon.inra.fr/hyppa/hyppa-f/hyppa_f.htm
    mais ça pourrait être un complément, si je m’y mets réellement …ou si je reçois du renfort !

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